Retour à Calgary

3 Septembre 2022

Il est désormais temps de rejoindre Calgary après un voyage mouvementé ! Pour rester dans la même lignée, cette dernière étape ne pouvait pas se dérouler sans accroc.

C’est ainsi qu’on découvre au réveil un ciel plein de fumée couvrant d’une sorte de brume le paysage. Les incendies en cours dans le parc ne sont toujours pas arrêtés et l’atmosphère s’en fait vraiment ressentir aujourd’hui.

Notre programme du jour consistait à traverser la promenade des glaciers, une longue route de plus de 200km entre Jasper et Banff, l’une des plus belles du monde, filant entre montagnes enneigées, lacs et forêts. Bref, l’étape idéale un jour de brume grise.

On s’embarque néanmoins sur cette voie jusqu’aux Athabasca falls, accessibles directement depuis un grand parking. La balade est courte et se fait le long d’un escalier parfois incrusté entre deux pans de roches. En été, les eaux froides de la rivière sont gonflées par l’eau de fonte des glaciers et l’Athabasca prend une teinte étrange d’un blanc laiteux. En hiver, elle arbore plutôt des teintes bleutées. La roche sombre semble découpée par les eaux claires et bouillonnantes, offrant quelques paysages vraiment sympas.

La route se poursuit jusqu’aux Sunwapta falls qui, malheureusement, nous ont beaucoup déçus. On les avait souvent vues en photo et on se faisait une joie de les rejoindre au bout d’un chemin de rando. Désormais accessibles au plus grand nombre par un parking, on y trouve une foule incroyable et souvent peu respectueuse du site. Le parc a donc installé des barrières un peu partout, empêchant les voyageurs d’accéder aux plus beaux points de vue…

Les kilomètres passent mais, malheureusement, la brume reste dense et les montagnes bien discrètes. C’est donc dans une ambiance un peu mystique que l’on découvre le champ de glace Columbia. Sur la petite route menant à ses pieds, des panneaux datés permettent de visualiser concrètement l’incroyable recul du glacier. On est frappé par cette image illustrant tragiquement le concept de changement climatique… pendant qu’un peu plus loin, d’énormes trucks chargés de touristes roulent sur la glace !

Nous voici arrivés à la fin de la route dans la jolie ville de Banff. Bien plus animée que Jasper, elle semble abriter la plupart des randonneurs du secteur. Malgré tout, en fin d’après-midi, nous sommes presque seuls sur la petite balade menant aux quelques cheminées de fée cachées dans les sapins. Au bout du chemin, un joli panorama sur la rivière conclut finalement bien cette journée !

4 Septembre 2022

Après avoir trainé pendant des heures à Banff à la recherche de nos souvenirs, au milieu des terrasses et des boutiques animées, nous sommes finalement arrivés à Calgary d’où nous repartirons pour la France. Ayant décidé de ne consacrer que peu de temps à cette ville, on se limite au Kensington Village dans le centre-ville de Calgary.

Traversé par la Stephen Avenue Walk, piétonne, on y retrouve essentiellement des magasins et des restaurants. Ce quartier est cependant entouré de grand buildings que l’on suppose occupés le plus souvent par des bureaux et les rues sont en réalité assez peu animées. A quelques minutes de marche à peine se dresse la Calgary Tower, symbole de la ville avec ses 190m de hauteur. Il est possible d’y monter pour profiter, par beau temps, d’une vue s’étendant jusqu’aux Rocheuses.

La nuit tombe rapidement sur le centre ville et nous nous dirigeons tranquillement vers la rivière Bow et son pont couvert, exclusivement réservé aux piétons, aux vélos… et aux trottinettes ! Installé en 2012, il a la particularité de ne pas disposer de piles et de s’appuyer uniquement sur les berges pour ne pas perturber la faune aquatique. Ces couleurs sont un clin d’œil au drapeau canadien.

C’est sur ces lumières qu’on clôture notre voyage mouvementé dans l’Ouest Canadien et, en même temps, notre tour des 5 continents en un an.

Une magnifique expérience qui nous aura permis de voguer des plages polynésiennes aux savanes arides, des champs de thé verdoyants aux lochs brumeux pour atterrir dans des montagnes aux sommets glacés. Une année magnifique qui nous aura parfois chamboulés mais surtout ouverts sur d’autres horizons. Et pourtant, à peine rentrés, on prévoit déjà notre prochaine aventure…

Le coup de cœur de Ptit Jo

Les abords du champs de glace de Columbia, particulièrement marquants.

Coté pratique

Les activités

Parc national de Jasper
Difficile de dire qui de Banff ou de Jasper est le plus fameux parc des Rocheuses. Haute montagne, lac, animaux… il coche vraiment toutes les cases d’une expédition au Canada réussie.
A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.

Le logement

HI Banff Alpine CentreUne auberge de jeunesse très sympa avec cuisine ou petit restaurant. Les petit-déjeuners (en supplément) sont savoureux. Les chambres sont basiques mais suffisantes, les sanitaires communs sont très bien entretenus.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary.

Autour du Lac Maligne

2 septembre 2022

Pour notre dernière véritable journée de découverte du Canada, on commence par le Canyon Maligne qui fait souvent office de vitrine pour le parc. On le voit d’ailleurs dans tous les guides et les brochures. Peu de chance d’en douter à l’arrivée sur place : le parking est bondé et un large bâtiment en bois accueille différents services de restauration et une boutique de souvenirs. De nombreux voyageurs s’engagent dans la balade, parfois plus difficile qu’il n’y parait, et une part non négligeable peine à remonter, visiblement peu habitués à ce genre d’environnement. A peine arrivés, on est donc un peu déçus de cette foule et de ce bruit.

De plus, peu d’endroits offrent finalement des vues sur le canyon, sinueux, parfois profond et ombragé. Incapables de prendre une photo correcte, on avance donc assez rapidement le long du cours d’eau, jusqu’à gagner le dernier pont. C’est seulement là qu’on retrouve un peu de quiétude. On s’enfonce alors dans la forêt pour regagner le parking par les hauteurs après s’être attaqué à une pente sacrément raide. Après toutes les belles randonnées que nous avons faites, celle-ci est vraiment une déception et on peine à comprendre sa célébrité.

Nous partons désormais pour une autre star du parc, le lac Maligne. Curieusement, on y trouve moins de monde. En attendant de pouvoir faire une balade en bateau, on s’offre un petit tour du lac à pied, abrités par la forêt. La promenade ne présente aucune difficulté et on la traverse nonchalamment. Sur le chemin du retour, une randonneuse, interpellée par mon téléobjectif, vient vers moi « There is a moose overthere ». On peine à en croire nos oreilles. Comme les ours, les élans n’ont pas daigné montrer leurs naseaux du séjour et on les rencontrerait là, au bord du lac le plus fréquenté de Jasper, à deux pas du parking ?

On avance à l’affût, guettant le moindre mouvement dans les arbres… pour finalement le trouver en plein milieu du chemin. Il nous regarde tranquillement, pas interpellé le moins du monde par les curieux qui arrivent au fur et à mesure. C’est la première fois qu’on en croise d’aussi près et, à l’intérieur, on saute de joie comme des enfants. Reconnaissable à ses bois, le petit mâle finit par carrément commencer une sieste dans l’herbe sous nos yeux ébahis. On le quitte un peu à regrets, soucieux de ne pas le déranger davantage mais ravis de cette jolie surprise.

Il est temps d’embarquer pour une croisière sur le lac en direction de Spirit Island. Le ciel bleu, les couleurs de la forêt est des herbes hautes, la petite maison de bois louant des canots… le décor est plein de charme. Il est encore plus formidable quand notre petit mâle, sans doute lassé par les curieux, décide de surgir de bois pour une session de baignade. On ne pouvait rêver d’un meilleur timing.

Il faut bien admettre que, une fois sur le bateau, on n’écoute pas grand-chose des explications données par la guide. Installés à l’arrière, protégés du vent par les fenêtres baignées de soleil et ouvrant sur une chaine de montagnes sans fin, on se laisse bercer. Seules les traces d’anciens incendies nous secouent un peu, réveillant dans nos esprits les images des forêts en proie aux flammes à quelques dizaines de kilomètres de là.

Il ne nous reste que quelques minutes pour atteindre l’une des îles les plus connues de pays et ces quelques miles sont encore plus impressionnants. Le lac devient plus étroit, les paysages de montagne offrent une vue encore plus belle. On approche doucement de la fin d’après-midi et les rayons du soleil, plus doux, donnent des tons chaleureux à Spirit Island. La croisière y prévoit un court arrêt, juste le temps que chacun prenne sa photo et regagne tranquillement son siège. L’endroit est paisible, loin de tout et les bateaux ne s’y arrêtent que l’un après l’autre pour ne pas troubler la sérénité des lieux.

De retour sur la terre ferme, on décide de regagner la petite ville de Jasper qui nous plait temps. On y passe une bonne soirée sur l’un de ces toits terrasse animé et cosy. Dans le ciel, des nuages grisés s’étendent de plus en plus loin et les hélicoptères de pompier tournent de plus en plus. Sur la route de notre hôtel, un début d’incendie s’est déclaré la veille et on craint vraiment de voir l’ampleur des dégâts en rentrant.

Si nous avions déjà traversé une forêt encore fumante lors de notre voyage au Botswana, nous n’avions encore jamais été confrontés à un incendie. Celui-ci nous a probablement marqué à jamais. Depuis les bords de la route, on découvre avec effroi tout le chemin parcouru par les flammes dans la journée. On ne se serait jamais attendus à une telle distance. Dans la nuit noire, les flammes brillent désormais sur tout un flanc de montagne et des nuages de fumée rougeoyant s’élèvent dans le ciel. Sur le bord de la route, d’autres voyageurs nous rejoignent, sortant de la voiture avec un air médusé sur le visage. On reste là un moment, impuissants, avant de repartir le cœur serré.

Le coup de cœur de Ptit Jo

Notre rencontre avec l’élan sur les bords du lac Maligne

Coté pratique

Les activités

Parc national de Jasper
Difficile de dire qui de Banff ou de Jasper est le plus fameux parc des Rocheuses. Haute montagne, lac, animaux… il coche vraiment toutes les cases d’une expédition au Canada réussie.
A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.

Boucle du Canyon Maligne
Une courte boucle de quelques kilomètres fréquentée par tout Jasper. Mieux vaut s’y rendre tôt pour ne pas souffrir de la chaleur et de la foule.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/maligne-canyon-loop

Croisière sur le Lac Maligne
On a longuement hésité avant de réserver et, finalement, la tentation de découvrir la Spirit Island était trop forte. préférez les départs tôt le matin ou tard le soir pour bénéficier d’une ambiance brumeuse un peu mystique ou de douces lumières. Réservation indispensable.
Tarif : variables selon la période, comptez $72 par adulte
Lien utile : https://www.banffjaspercollection.com/attractions/maligne-lake-cruise/

Le logement

Les logements dans le parc de Jasper sont souvent très couteux à moins de s’y prendre vraiment très en avance (et encore). Nous avons donc opté pour un logement à Hinton, en dehors du parc. Si nous y avons gagné en prix, nous y avons cependant perdu en confort : la route est longue le matin pour rejoindre les centres d’intérêt et Hinton ressemble davantage à une grande zone commerciale (pratique pour faire les courses) qu’à une ville. la ville de Jasper, au contraire, nous a beaucoup plu. Il y a vraiment un choix à faire ici entre charme et confort et tarif…

Twin pine inn & suites, 595 Gregg Ave, Hinton, AB T7V 1N2
Un motel assez classique qui présente un restaurant et une salle de jeu. Les chambres sont propres, grandes et confortables.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary ou, ici, à Hinton.

Jasper Pizza Place, 402 Connaught Dr, Jasper, AB T0E 1E0
Malgré tout, on a craqué devant la bonne odeur de pizza et le rooftop plein de charme de cet établissement. Nous y sommes même retournés deux fois. Attention tout de fois, les files d’attente sont parfois longues et les tarifs plutôt élevés.

Autour du Mont Cavell

1 septembre 2022

Après avoir rencontré les ours au dernier endroit où on aurait pensé les voir, nous partons vers le Mont Edith Cavell plein d’espoir, les yeux rivés sur les branchages bordant la route sinueuse. A cette heure, le parking est bondé et c’est par miracle que l’on trouve finalement une place. Une fois équipés, on monte tranquillement sous un soleil doux et chaud. Les premières centaines de mètres se font directement sur l’asphalte, nous amenant au cœur du cirque glaciaire. En contrebas, l’impressionnant sillon de roches laisse imaginer l’emprise d’un glacier emplissant tout l’espace en hiver. On découvre alors sa version estivale, étrangement suspendue à la roche avec, à ses pieds, un lac aux eaux d’un vert laiteux.

Le sentier se poursuit sur la moraine, envahie de petits spermophiles. On abandonne l’asphalte pour un chemin de graviers et de poussières, laissant par la même occasion bon nombre de visiteurs. A chaque intersection ou presque, il est possible de choisir entre un chemin court et abrupt ou un chemin plus long et moins exigeant. On opte pour la deuxième option, souhaitant nous promener tranquillement. On tournicote un moment dans les sapins avant d’émerger dans une prairie alpine fleurie, parfois balayée d’un vent froid venu des hauteurs. Tout au long du chemin, le glacier apparait sous différents angles.

Alors que l’on se dirigeait vers un nouvel embranchement, d’épais buissons ont commencé à s’agiter. On s’arrête un instant pour découvrir, quelques secondes après, une énorme marmotte pas farouche pour deux sous. Elle nous passe entre les pieds sans crainte avant de disparaitre dans un nouveau buisson. La chance serait-elle de retour ?

La balade se termine un cran plus haut, sur un petit sommet dépourvu de verdure, gris et poussiéreux. On s’y installe un instant, charmés par la vue et par cette balade avant de rebrousser chemin par le sentier le plus pentu.

Des eaux laiteuses aux eaux claires, il n’y a que quelques kilomètres. La route nous conduit facilement à un autre sentier phare de Jasper : la vallée des cinq lacs. Sur les premiers kilomètres, on se croirait un peu à Fontainebleau, crapahutant sur des chemins de terre mêlée au sable, entourés de pins et de roches grises. Le soleil tape plus fort, propageant des odeurs de sève dans les endroits les plus boisés. On découvre les lacs au fur et à mesure et finalement, chacun à son charme, sa nuance de couleur, son atmosphère. D’improbables couleurs peignent le paysage : les eaux passent du bleu à l’émeraude, les herbes hautes arborent des nuances de vert et de jaune dans une atmosphère tantôt nuageuse, tantôt brulante.

Le dernier lac, le plus grand, est souvent négligé par les visiteurs. On s’y trouve donc seuls, évoluant à l’ombre des arbres dans une forêt de plus en plus épaisse. Seuls les écureuils s’agitant entre les troncs d’arbre troublent parfois la tranquillité des lieux, laissant tomber des pommes de pins sur leur passage.

Sur le chemin du retour, on tombe sur une famille de wapitis broutant dans les herbes sur le bord de la route. Malgré nos différentes rencontres au fil de nos voyages, c’est la première fois que nous approchons des petits de près. On découvre leur cri lorsqu’ils recherchent leur maman, on les observe chasser les libellules avec amusement… Bref, on savoure la scène sous un soleil couchant. Finalement, il y a vraiment des animaux au Canada !

Le coup de cœur de Ptit Jo

On a vraiment adoré la randonnée du Mont Cavell et ses jolis points de vue. Un de coups de coeur du séjour

Coté pratique

Les activités

Parc national de Jasper
Difficile de dire qui de Banff ou de Jasper est le plus fameux parc des Rocheuses. Haute montagne, lac, animaux… il coche vraiment toutes les cases d’une expédition au Canada réussie.
A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.

Randonnée du Mont Edith Cavell
Sans hésiter l’un des coups de cœur des Rocheuses. Cette randonnée de 8km présente un formidable décor entre roche, glace et prairies alpines. Pour arriver au sommet, il est possible de choisir à plusieurs reprises entre une option plus longue et moins difficile ou une option plus courte et plus pentue.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/edith-cavell-meadows-trail

Randonnée de la Vallée des Cinq Lacs
On croise beaucoup de familles autours des cinq lacs. La balade est plutôt facile, présente de jolis décor et peut être raccourcie en coupant avant de faire le tour du premier lac.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/valley-of-the-five-lakes-and-first-lake

Le logement

Les logements dans le parc de Jasper sont souvent très couteux à moins de s’y prendre vraiment très en avance (et encore). Nous avons donc opté pour un logement à Hinton, en dehors du parc. Si nous y avons gagné en prix, nous y avons cependant perdu en confort : la route est longue le matin pour rejoindre les centres d’intérêt et Hinton ressemble davantage à une grande zone commerciale (pratique pour faire les courses) qu’à une ville. la ville de Jasper, au contraire, nous a beaucoup plu. Il y a vraiment un choix à faire ici entre charme et confort et tarif…

Twin pine inn & suites, 595 Gregg Ave, Hinton, AB T7V 1N2
Un motel assez classique qui présente un restaurant et une salle de jeu. Les chambres sont propres, grandes et confortables.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary ou, ici, à Hinton.

Jasper Pizza Place, 402 Connaught Dr, Jasper, AB T0E 1E0
Malgré tout, on a craqué devant la bonne odeur de pizza et le rooftop plein de charme de cet établissement. Nous y sommes même retournés deux fois. Attention tout de fois, les files d’attente sont parfois longues et les tarifs plutôt élevés.

Vers Jasper

31 aout 2022

Pour la première fois, nous voilà désespérés par notre manque de chance dans l’observation de la faune. La fin de notre séjour approche à grand pas et nous sommes toujours sans nouvelles des ours, lynx, élans ou autres chèvres des montagnes. Nous tentons donc un arrêt au Blue River safari, une entreprise permettant de rechercher les animaux depuis la rivière. L’ambiance est un peu mystique ce matin là, les rives étant parfois balayés par une brume blanche, masquant ponctuellement l’effet miroir des eaux calmes.

Le safari se fait en deux temps. Nous avons choisi le premier créneau du matin, à une heure où le soleil n’a pas encore réchauffé l’atmosphère. On embarque donc, emmitouflés dans d’épais manteaux et couvertures, sur une pirogue colorée flottant sans bruit sur les eaux calmes. On fixe la rive en silence, guettant le moindre mouvement dans les branchages, en vain. Arrivés à mi parcours, on change d’embarcation pour un jetboat nettement plus puissant et bruyant, qui file dans les rapides en zigzaguant avant de se laisser porter par les flots sur le chemin du retour. Là non plus, nous ne serons malheureusement pas chanceux. Pour nous consoler, notre capitaine nous amène sur un petit pont installé entre les arbres afin de profiter, en quelques pas à peine, d’une jolie cascade. Décidément, nous semblons avoir contrarié la faune locale !

Il nous reste encore plusieurs heures de route pour arriver dans le dernier parc national du séjour. Avant de le découvrir, on fait une toute petite halte au Mont Robson, réputé pour ces randonnées de plusieurs jours. N’ayant malheureusement ni le temps ni le matériel adapté sur nous, on se contente d’une pause dans le petit mais charmant visitor center à la terrasse ouverte sur une prairie colorée, point de départ de la plupart des sentiers.

Histoire de se dégourdir quand même les jambes, nous optons pour le Overlander Falls trail, relativement court. Le long d’un chemin de terre envahi de racines, on découvre la rivière bleutée, les petites cascades et les forêts de sapins verdoyants avec plaisir. Le sentier est connu et nous y croisons de nombreuses familles profitant d’une balade relativement facile, bien à l’abri d’un soleil de plomb. Il ne nous reste plus qu’une centaine de kilomètres vers le clou du voyage : le parc national de Jasper.

1 septembre 2022

Après une nuit de sommeil, nous trainons ce matin dans les rues de la jolie petite ville de Jasper, tout en longueur mais finalement pleine de charme avec ces boutiques chaleureuses. Tellement charmante qu’on s’y perd jusqu’en fin de matinée, voguant sous le soleil, d’une échoppe à l’autre, à la recherche de nos souvenirs. En reprenant finalement la voiture pour rejoindre les montagnes, on est interpellé par la présence d’un ranger remontant un trottoir à pied. Intriguée, occupée à le suivre des yeux par dessus mon épaule, j’ai mis plusieurs secondes avant de réagir à l’interpellation de mon copilote « Oh ! Un ours ! »… Il avait raison.

Après des jours de recherches dans les forêts, tôt le matin et tard le soir, des jours de surveillance des buissons débordant de baies, c’est finalement sur un trottoir, en pleine ville et en plein milieu de la journée que nous croiserons enfin les ours bruns. Leur épaisse fourrure brille au soleil et la bouille des petits nous fait craquer instantanément. En ce jour de rentrée des classes, Maman ours s’est sans doute décidée à emmener ses petits à l’école…

Un autre ranger arrive et une partie de cache-cache débute alors. Les ours passent une clôture, puis deux, traversant de jardins en jardins, dérangés par ces individus en uniforme. Certains habitants sont penchés aux fenêtres, observant le manège sans inquiétude notable, probablement habitués. Par mesure de sécurité, on nous demande de partir afin de ramener les ours jusqu’à la forêt. On part un peu à regrets, ne les ayant finalement aperçus que peu de temps, espérant qu’ils auront rapidement pu rejoindre leur maison.

Le coup de cœur de Ptit Jo

La jolie vue sur le Mont Robson que nous aurions aimé découvrir davantage

Coté pratique

Les activités

River Safari
Désespérés de n’avoir toujours pas rencontrer d’ours, on se décide à tenter une activité dans l’ensemble chaudement recommandée dans les différents guides: le safari à l’ours. River safari propose de remonter la rivière dans deux types d’embarcation pour rencontrer les plantigrades de la forêt de pluie. Malgré une expérience prometteuse, il est difficile pour nous de donner un avis puisque la chance ne nous a pas souri…
Tarif : 110$ par adulte
Lien utile : https://www.blueriversafari.com/

Mont Robson Provincial Park
Ce petit parc est surtout connu pour l’une des plus belles randonnées des Rocheuses : le Berg Lake Trail. Malheureusement, il faut générallement deux jours de marche et une nuit de bivouac pour la parcourir. n’étant pas équipé, nous avons seulement profité du point de vue et d’une balade près des chutes. Il est cependant possible de faire un aller retour jusqu’au Kinney Lake. Entrée gratuite.

Randonnée des Overland Falls
Une courte balade longeant la rivière, entourée de montagne. Le sentier est relativement plat mais présente quelques montées/descentes entre les racines.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/trail/canada/british-columbia/overlander-falls-long-trail

Parc national de Jasper
Difficile de dire qui de Banff ou de Jasper est le plus fameux parc des Rocheuses. Haute montagne, lac, animaux… il coche vraiment toutes les cases d’une expédition au Canada réussie.
A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.

Le logement

Les logements dans le parc de Jasper sont souvent très couteux à moins de s’y prendre vraiment très en avance (et encore). Nous avons donc opté pour un logement à Hinton, en dehors du parc. Si nous y avons gagné en prix, nous y avons cependant perdu en confort : la route est longue le matin pour rejoindre les centres d’intérêt et Hinton ressemble davantage à une grande zone commerciale (pratique pour faire les courses) qu’à une ville. la ville de Jasper, au contraire, nous a beaucoup plu. Il y a vraiment un choix à faire ici entre charme et confort et tarif…

Twin pine inn & suites, 595 Gregg Ave, Hinton, AB T7V 1N2
Un motel assez classique qui présente un restaurant et une salle de jeu. Les chambres sont propres, grandes et confortables.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary ou, ici, à Hinton.

Jasper Pizza Place, 402 Connaught Dr, Jasper, AB T0E 1E0
Malgré tout, on a craqué devant la bonne odeur de pizza et le rooftop plein de charme de cet établissement. Nous y sommes même retournés deux fois. Attention tout de fois, les files d’attente sont parfois longues et les tarifs plutôt élevés.

Wells Gray

29 aout 2022

Après une pause d’une nuit à Revelstoke, nous traversons la Colombie britannique en direction du parc des cascades : Wells Gray. L’après-midi est déjà entamé quand nous arrivons après avoir parcourue une longue route tortueuse au bord d’une interminable exploitation de bois. Nos premiers pas dans le parc nous mène aux Moul Falls où nous espérons, encore une fois, rencontrer quelques ours noirs sur le chemin. Wells Gray est en effet réputé pour sa concentration de petits plantigrades qui nous échappent depuis le début du séjour, malgré tous nos efforts pour les rencontrer.

La balade consiste en un court aller-retour, environ 5km, très facile d’accès sur l’immense majorité du trajet. On marche à l’ombre des arbres entourés de baies de toutes sortes : un garde-manger parfait pour les ours bruns. On arrive pourtant sans croiser le moindre écureuil au bord de l’eau.

La descente au pied de la cascade est un peu plus acrobatique, un vent frais portant des milliers de gouttelettes sur les marches de bois luisantes. Pour les plus intrépides (et les mieux équipés), il est possible de passer derrière la cascade par un étroit chemin détrempé. Les autres pourront profiter de la vue depuis les rochers, au sec !

Après cette courte excursion, nous reprenons la route, les yeux rivés sur le décor, guettant le moindre mouvement dans les feuilles. On guette les rubans de couleur accrochés aux branches, marquant le passage d’un ours à cet endroit. Rien.

Le soleil disparait peu à peu derrière la cime des sapins et nous sommes complètement seuls à notre arrivée aux Spahats falls. La cascade est assez majestueuse, nichée au cœur d’une large paroi rocheuses aux tons rosés, servis par les points de vue aménagés en hauteur. Au bout du parking, un large panorama sur la vallée commence déjà à se couvrir de brume.

30 aout 2022

Notre recherche des ours reprend ce matin sur la route des Helmcken falls, souvent considérées comme les plus belles chutes de l’Ouest Canadien. Il faut admettre que le cadre est verdoyant, un brun dramatique et que le débit est impressionnant. Malheureusement, les lumières du matin couplées aux larges nuages émanant de la cascade ont un peu brouillé le paysage… et les images. Mieux vaut découvrir ce point de vue en fin d’après-midi.

Un peu plus loin, on improvise une randonnée vers les Bailey’s chutes. En arrivant au parking, un petit attroupement nous fait ralentir, reprendre notre observation poussée des branchages. Rien. un randonneur nous explique qu’un ours brun vient de disparaitre dans la foret après avoir rapidement montré le bout de son nez. nous sommes décidément maudits.

La balade le long du cours d’eau est toute plate, dans un décor tout de vert et de mousses ou se dissimulent un nombre incroyable de grenouilles. On vient ici pour l’observation des oiseaux, certains aigles nichant à proximité, mais aussi pour la rencontre avec les saumons qui remontent la rivière à la fin de l’été.

Notre visite du parc s’achève sur ces rives. Il nous faut désormais filer vers Cleawater, salués par quelques cerfs de Virginie qui se décident finalement à montrer le bout de leur nez.

Le coup de cœur de Ptit Jo

L’ambiance sereine de cette fin de journée au dessus des Spahats falls

Coté pratique

Les activités

Parc provincial de Wells Gray
Surnommé le parc aux cascades, il est généralement moins fréquenté que les parcs nationaux des rocheuses. Wells Gray est également réputé pour sa concentration d’ours noirs que nous n’avons malheureusement pas pu rencontrer durant notre visite. Il est accessible gratuitement toute l’année

Randonnée vers Moul falls
Le chemin consiste en un aller-retour d’un peu plus de 5km. La plupart du trajet se fait à plat jusqu’à la cascade. Il est alors possible de descendre jusqu’à la rivière. Le sentier en lui même présente peu d’intérêt en termes de paysage mais offre beaucoup d’ombre.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/moul-falls-trail

Randonnée Bailey’s chute
Un sentier très facile, longeant d’abord la rivière avant de s’enfoncer dans la forêt. On peut, avec de la chance, y apercevoir les saumons remontant le cours d’eau et quelques aigles. Il faut pour cela venir tôt le matin ou en début de soirée, en août et en septembre.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/baileys-chute-west-lake-loop

Le logement

Wells Gray Inn, 228 Yellowhead Hwy, Clearwater, BC V0E 1N0
On avait choisi ce logement pour son emplacement stratégique à l’entrée de Clearwater. Il ne présente en réalité pas beaucoup d’intérêt : les chambres sont grandes mais un peu vieillottes et donnent sur un parking.

Blue River cabins & campgrounds, 991 Blue River West Frontage Rd, Blue River, BC V0E 1J0
Ce camping propose de petites cabanes pour passer la nuit. Passé le caractère insolite de ce logement, le reste est assez basique. Les emplacements sont plutôt rapprochés, les sanitaires corrects mais sans plus.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary.

Glacier National Park

27 août 2022

Le jour se lève sur une Colombie Britannique détrempée. Une impressionnant rideau de pluie assombrit le paysage de forêt que l’on devine par les fenêtres. On attend, longtemps, espérant une éclaircie peu décidée à se manifester. En début d’après-midi, on finit par craquer. Malgré la pluie désormais moins drue, on embarque vers le parc national des Glaciers. Le visitor center tout en bois nous ouvre ses portes et son atmosphère chaleureuse nous réchauffe un peu. A l’entrée, une sorte de ranger hippie aux cheveux blonds décolorés nous oriente nonchalamment sur la météo et les possibilités du jour. Dans les grandes lignes, il nous faut tenter notre chance sans trop espérer.

On opte alors vers une randonnée plus courte que prévue, le Great Glacier trail. Il faut bien reconnaitre que les premiers kilomètres qui traversent la forêt de pluie (on comprend mieux son nom) sont plein de charme malgré la météo. On marche sur des chemins de terre parsemés d’épines jaunies, entourés de larges troncs et de roches couvertes d’une mousse aux verts intenses. Finalement, la pluie perd encore de son intensité et le gris du ciel offre même des lumières douces et chaudes à l’ensemble. On longe un moment la rivière qui descend des glaciers dans un amas de roches polies avant de s’élancer vers les nuages épais et bas. Au bout de 2h, on atteindra des segments de montagnes aux roches étrangement colorées avant de revenir sur nos pas, un peu humides tout de même.

28 août 2022

Un ciel gris nous attend de nouveau ce matin-là mais, au moins, la pluie semble s’être arrêtée. On s’équipe bien avant de retourner vers le parc des Glaciers, prêts à tenter l’ascension du Perley Rock. L’ascension est vraiment le bon terme : le projet du jour consiste à parcourir 1200m de dénivelé positif sur une distance d’environ 5km…

On retrouve les chaises rouges au bord de la rivière tumultueuse avant de s’enfoncer à nouveau dans la forêt de pluie. Quand on la quitte au bout d’un mile environ, on aperçoit les sommets dissimulés la veille par d’épais nuages. C’est le départ de la session de grimpette. Au début, ce n’est pas vraiment difficile : on traverse d’anciens éboulements, on remonte sur d’étroits sentiers le long de petites cascades, on traverse de courts ponts au-dessus des torrents. Le sentier devient alors plus sinueux, commençant à arborer de jolis virages en épingles, de plus en plus réguliers. Quand on se retourne finalement pour jeter un coup d’œil en arrière et apercevoir, tout en bas, le début du sentier, on espère avoir fait le plus dur. Nous ne sommes pourtant loin d’être arrivés.

On monte, encore, longtemps. Les nuages se joignent à la fête, camouflent provisoirement le sommet de sorte qu’on n’en voit plus le bout. La fatigue commence à se faire sentir. Finalement, toute l’herbe disparait et l’on se retrouve au milieu des roches grises, face à la neige. Le chemin semble avoir disparu, seuls quelques pas dans la neige laissent penser à une suite dont on ne devine pas la trace. Un couple de Français, armé d’un GPS, arrive au moment où l’on songeait sérieusement à faire demi-tour. D’après eux, il faudrait encore traverser la neige glacée puis grimper quelques mètres avant de toucher au but. On se décide à les suivre, revigorés par cette promesse d’arrivée et par un coup de vent qui, en chassant les nuages, nous offre un premier aperçu du glacier.

La persévérance aura payé. Passée cette dernière épreuve, on aperçoit, enfin, l’accès au glacier. Mieux encore, on ne monte plus. C’est presque en sautillant qu’on traverse les centaines de mètres qui nous conduisent au pied de ce monstre de glace. Les blocs bleutés, l’eau verdoyante et les petits icebergs nous rappellent instantanément cette Islande que l’on avait adorée. On s’émerveille de ces couleurs, de ces proportions aussi. On jette un œil prudent aux cavernes, aux failles et à l’incroyable quantité d’eau qui coule sur la glace. Si, à cette saison, la fonte des glaces est habituelle, on ne peut s’empêcher de se demander si un tel débit est bien normal. On passe un long moment ici, longeant cette vaste étendue de glace parfois troublée par de sinistres craquements, émerveillés par cette nature brute.

Quand on se décide à partir, un beau temps relatif est revenu. On descend hors des nuages, on traverse la neige sans crainte, on parcourt à nouveau les virages en épingle poussiéreux. Après plusieurs heures de marche, on arrive en bas complètement vannés mais heureux de cette expérience.

Le coup de cœur de Ptit Jo

Le sommet de Perley Rock, comment ne pas être ébloui en marchant au pied du glacier?

Coté pratique

Les activités

Parc National de Glaciers
Avec ces grands cèdres recouverts de mousse, ces roches grignotées par le lichen, ses eaux tumultueuses et son ambiance humide, le parc des Glaciers tranche un peu avec les précédents parcs traversés. Il est de ceux où l’on appréciera un logement confortable le soir, après une longue journée de marche, pour siroter une tisane au coin du feu. A nos yeux, il mérite au moins une journée de visite.
A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.

Randonnée du Great Glacier
Le départ de la randonnée se fait dans une forêt de pluie charmante et verdoyante qui vaut, à mon sens le détour. Cependant le décor de ces premiers kilomètres est quasiment le même que le départ de Perley Rock. Aussi, il y a peu d’intérêt à faire les deux. Le reste de la balade de nous a pas paru offrir de points de vue significatifs mais la météo a peut-être faussé notre jugement.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/perley-rock-trail

Randonnée du Perley Rock
D’une longueur totale de 13km aller-retour, le Perley Rock trail est une épreuve physique, d’autant plus que le dénivelé positif ne se concentre que sur 5km environ. Cependant, l’arrivée sur le glacier est inoubliable et vaut vraiment les efforts pour y parvenir.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/great-glacier-trail

Bear Creek Falls
Si nous n’avons pas eu le temps de nous y arrêter, on pense vraiment que cette petite balade mérite un détour
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/bear-creek-falls

Le logement

Alpine Meadows Lodge, 717 Elk Rd, Golden, BC V0A 1H0
Autant le dire tout de suite, on ne peut pas faire plus perdu que ce logement. On trouve l’auberge au bout d’une route qui traverse la forêt et qui ne donne sur rien d’autre ou presque. On a adoré l’intérieur en bois, son immense cheminée centrale et ses parties communes agréables avec une jolie vue. On a un peu moins aimé l’accueil, inexistant au mieux.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary.

Wolf’s Den, 1105 9 St S, Golden, BC V0A 1H0
Une fois n’est pas coutume, nous sommes allés faire un tour dans Golden et avons mangé un (gros) morceau au Wolf’s Den. L’ambiance est typique de l’Amérique du Nord avec ses écrans d’émissions sportives, sa déco hétéroclite, ses énormes assiettes et la foule qui s’amasse sur les tables de bois.

Yoho National Park

26 août 2022

Sur la route de la Colombie Britannique, il est désormais temps de quitter Banff pour découvrir le Yoho National Park, souvent délaissé des visiteurs trop pressés. Pourtant, en termes de décor, Yoho semble avoir autant à offrir que ses voisins : routes de montagne, rivières agitées, sommets enneigés et forêts de conifères abritant une faune toute aussi abondante (même si elle ne se décide toujours pas à se montrer).

Yoho compte également d’imposantes cascades parmi lesquelles les Takakkaw falls, hautes de 250m. On peut les rejoindre directement par un petit chemin au départ d’un parking ou par une randonnée d’une dizaine de kilomètres. Pour cette fois, nous prendrons l’option la plus courte ! Le sentier longe la rivière, traverse par un pont de bois avant de remonter le long du cours d’eau. A mesure que l’on s’approche, une brume de plus en plus épaisse emplie l’air, humidifie vêtements et cheveux, brouillant parfois les rayons du soleil.

A quelques pas du chemin, les fameuses chaises rouges du Canada ont été installées pour la photo souvenir. Malgré leur histoire récente, on les trouve partout dans le pays. En 2011, le parc national du Gros-Morne a eu l’idée d’installer 18 duos de chaises Adirondack dans des endroits moins connus du parc. Les rangers ont alors invité les visiteurs à les retrouver et à partager des photos sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, ces chaises sont devenues emblématiques du pays et se trouvent dans plus d’une centaine d’endroits administrés par Parcs Canada sans compter les hôtels, restaurants et particuliers qui se sont emparés du phénomène.

Notre route nous fait croiser d’autres cascades et eaux tumultueuses quelques kilomètres plus loin. Ici, au Natural Bridge, la roche forme un pont naturel permettant aux plus courageux de passer d’une rive à l’autre. Le décor est assez sauvage, on s’attendrait presque à voir surgir Pocahontas entre deux arbres. Malheureusement, cet endroit nous a paru gâché par le comportement des visiteurs, parfaitement irrespectueux des consignes de sécurité, et par le soudain déferlement de trois bus touristiques bondés…

Heureusement, Emerald Lake nous a ramené un peu de calme et de sérénité (du moins, une fois qu’on a pu trouver une place de parking). Les bords du lac sont un enchantement immédiat : couleur incroyable, nature verdoyante, bâtiments de bois, café fleuri et logements perdus dans les arbres. J’ai adoré Emerald Lake au premier regard. Il règne ici une ambiance de vacances en famille, de détente et de repos, le tout servi dans un des plus jolis cadres que nous ayons vu dans les Rocheuses.

Ici aussi il est possible de faire le tour de cette large étendue d’eau. En prenant par l’Est, les premiers pas se font à travers l’hôtel, sur une route pavée reliant différents bungalows entre eux, dont certains avec d’incroyables terrasses ombragées donnant directement sur les eaux bleutées. Les pavés cèdent rapidement leur place à un chemin de terre traversant des étendues de framboisiers sauvages poussant au pied de larges arbres.

Peu à peu, le décor change. Le chemin rétrécit et s’humidifie, passant encore plus près de l’eau, encore plus près des arbres, offrant des points de vue différents et des couleurs souvent changeantes. Passée la moitié du tour, le soleil réchauffe le décor et le chemin s’élargit à nouveau, traverse de larges bandes de prairie jaunie pour aboutir à une zone de baignade improvisée. Le tour terminé, on trainait encore un moment au bord de l’eau pour profiter du paysage quand un gros coup de vent a soudainement ramené au-dessus de nos têtes des nuages d’un gris menaçant. Il n’aura pas fallu plus de 10 minutes pour qu’un violent orage se déclenche, soufflant un vent de panique sur ce décor de carte postale.

L’orage durera un long moment, trempant la forêt et tous les sentiers la traversant. Celui qui mène aux Wapta falls n’aura pas été épargné, désormais amputé de larges flaques d’eau et de boue. Sur un peu plus d’un kilomètre, on patauge donc entre les arbres jusqu’au premier belvédère de fortune, presque improvisé au-dessus des chutes. Les eaux sont grises, chargées de la terre et de la roche descendues des montagnes avec l’orage. Le ciel est encore sombre et menaçant. Pourtant, on est assez charmé par l’endroit. Les chutes dégagent une formidable impression de puissance, projetant des nuages de brumes sur des dizaines de mètres. Le grondement de l’eau est porté par le vent. Le décor est brut et sauvage. En bref, on ne regrette pas le détour !

Le coup de cœur de Ptit Jo

L’ambiance « vacances en famille » autour du joli lac Yoho

Coté pratique

Les activités

Parc National de Yoho
Yoho est souvent oublié des voyageurs qui se concentrent sur l’axe Banff/Jasper. Il offre pourtant un environnement escarpé ainsi que des lacs et cascades tout aussi charmants.
A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.

Randonnée au Emerald lake
Le tour du lac est particulièrement facile puisque quasiment plat. Il présente cependant quelques zones glissantes et un peu gadouilleuses. Entre lac et forêt, le décor est vraiment superbe.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/emerald-lake-loop

Randonnée aux Wapta Falls
La balade est courte mais un peu plus acrobatique sur la fin. On marche dans la foret sur des chemins relativement étroits avant d’arriver sur différents points de vue sur les chutes. Leur force est vraiment impressionnante.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/wapta-falls

Avec un peu de chance ?
Yoha abrite également le lac O’Hara avec ses eaux couleur saphir au milieu d’une vallée verdoyantes. Pour protéger cet environnement fragile, le parc a décidé d’en limiter l’accès. Les visiteurs sont donc invités à participer à une loterie afin de déterminer s’ils seront autorisés ou non à découvrir ce lieu. malgré deux tentatives, nous n’aurons pas eu cette chance. la prochaine fois peut être?
Toutes les infos pratiques sont ici : https://parcs.canada.ca/pn-np/bc/yoho/activ/randonnee-hike/ohara/visit
Pour un aperçu des randonnées possibles dans ce secteur, c’est ici : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/british-columbia/lake-ohara-and-lake-oesa-via-alpine-loop-trail

Le logement

Alpine Meadows Lodge, 717 Elk Rd, Golden, BC V0A 1H0
Autant le dire tout de suite, on ne peut pas faire plus perdu que ce logement. On trouve l’auberge au bout d’une route qui traverse la forêt et qui ne donne sur rien d’autre ou presque. On a adoré l’intérieur en bois, son immense cheminée centrale et ses parties communes agréables avec une jolie vue. On a un peu moins aimé l’accueil, inexistant au mieux.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary.

Wolf’s Den, 1105 9 St S, Golden, BC V0A 1H0
Une fois n’est pas coutume, nous sommes allés faire un tour dans Golden et avons mangé un (gros) morceau au Wolf’s Den. L’ambiance est typique de l’Amérique du Nord avec ses écrans d’émissions sportives, sa déco hétéroclite, ses énormes assiettes et la foule qui s’amasse sur les tables de bois.

De Moraine à Peyto

25 août 2022

Pour la première fois, nous testons le système de navette des parcs canadiens qui permet de contrôler (un peu) le flux de voyageurs et d’offrir une alternative au stationnement réduit. Arrivés tôt le matin sur l’un des immenses parkings relai, on patiente donc sagement devant une énorme bâtisse en bois, point de départ des remontées mécaniques qui fonctionnent été comme hiver (il parait qu’elles permettent parfois d’apercevoir des grizzlis dans la montagne). Le système est bien rodé et on ne tarde pas à grimper dans le bus, direction la route sinueuse qui file entre les arbres vers le lac Moraine.

Comme souvent, on se félicite d’avoir pris une option matinale. Malgré la popularité du site, il n’y a encore que peu de visiteurs à cette heure et le lac est baigné d’une lumière douce et peu intense, le soleil étant encore en partie dissimulé derrière d’imposants pans de roches grises.

L’atmosphère est paisible, sereine, plus intime que celle du lac Louise. Dès la descente du bus, un court sentier permet de parvenir au sommet d’un ancien éboulement. On grimpe les marches unes à unes au son des pikas qui courent dans les rochers. Arrivés en haut, la vue sur le lac est pleine de charme et de douceur.

En revanche, les bords du lac sont, comme à Louise, accessibles par un cheminement piéton tout plat et sans aucune difficulté. On passe d’abord devant la jolie boutique du parc puis le long d’un hôtel chaleureux où une cheminée crépite dans le salon de lecture, bien mieux intégré dans le décor que le château Fairmont. Un peu plus loin, une file d’attente s’est déjà formé pour embarquer sur l’un des canots colorés qui traversent le lac.

Au-delà des paysages, nous avons aussi (et surtout ?) traversé l’océan pour la faune sauvage. C’est donc résolu à trouver un ours que nous entamons vraiment la journée. On nous dit qu’une maman grizzli et son petit ont été repérés sur le sentier des Consolation Lakes. Septembre annonce en effet la saison des baies dont les ours se régalent avant un hiver rigoureux. Dans les secteurs à risque de rencontre, des panneaux informatifs conseillent, ou imposent parfois, de randonner à 2 ou 4. Au moment où nous allions nous engager dans le chemin, un couple d’Américains nous rejoint donc, un peu inquiet à l’idée de rencontrer maman grizzli.

Malgré nos efforts pour avancer sans bruit, nous traverserons toute la forêt sans apercevoir le moindre mouvement. Après une petite marche, les arbres s’effacent pour laisser place à une rivière peu profonde encombrée de pierres. Nous sommes un peu déçus finalement : la lumière de ce milieu de matinée ne rend pas hommage au paysage et aucun museau de grizzli ne se sera montré. On retourne donc sur nos pas avant de finir le tour du lac Moraine et de rejoindre la navette au dépôt, bondé cette fois.

Le choix de Consolation Lakes nous a contraint, par manque de temps, à renoncer à la grande balade envisagée près de Moraine. Pour occuper cette jolie journée, on opte donc pour le Sud de la promenade des glaciers, sans doute la plus célèbre route du Canada. Cette portion de plus de 200km relie les parcs nationaux de Banff et Jasper par une route bordée de montagnes, de glaciers, de forêts et de lacs bleutés. Elle nous amène au lac Peyto, accessible après un court chemin un brin escarpé par le biais d’un large belvédère. L’été, la fonte des glaciers charge les eaux de minéraux en suspension qui, en diffusant la lumière, donne au lac une couleur bleue particulière. C’est surtout sa forme qui nous a marqués : voyez-vous le loup là ?

Sur la gauche du belvédère, il est possible de suivre différents chemins à travers la forêt de sapins pour rejoindre un autre point de vue sur le lac, plus près du glacier et du delta.

Décidés à rattraper tout le retard possible, on terminera la soirée au lac Louise, espérant bénéficier cette fois des jolies lumières du coucher du soleil. S’il n’est malheureusement pas aussi impressionnant et marqué que prévu, les bords du lac prennent tout de même une étonnante teinte parfois jaune, parfois rosée. L’occasion, pour une fois, de prendre la pose pour un joli souvenir.

Le coup de cœur de Ptit Jo

Le spot départ des canots sur le lac Moraine au petit matin

Coté pratique

Les activités

Parc National de Banff
Banff a été le premier parc national du Canada et est sans doute le plus visité avec quelques trois millions de visiteurs chaque année. Il propose de nombreuses randonnées et des points de vue parmi les plus célèbre du Canada. A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.
Les déplacements dans le parc sont parfois compliqués même en se levant tôt. Un système de navettes a été donc mis en place par le parc et les réservations anticipées sont largement conseillées : https://parcs.canada.ca/pn-np/ab/banff/visit/parkbus/louise

Malheureusement, accéder au lac Moraine ne s’improvise vraiment pas. A cette saison, le petit parking du lac est plein dès 4h du matin et seul un hôtel couteux permet d’y loger. Il est donc vraiment nécessaire de passer par le système de réservation de navettes qui partent de Lake Louise. Deux options s’offrent alors à vous: réserver des mois à l’avance ou bénéficier des créneaux mis en ligne 48h avant le jour J. C’est l’option que nous avons choisie : le ranger du visitor center nous a gentiment donné l’heure de mise en ligne des places (aux environs de 7h le matin) et en quelques clics les billets étaient réservés.

A cause d’un genou récalcitrant et de l’énorme perte de temps liée à nos valises, nous avons réduit nos ambitions de randonnée du jour aux Consolation lakes. Une petite balade de quelques kilomètres dans un secteur a priori propice à la rencontre d’ours. Pour profiter d’une lumière plus agréable, il vaut sans doute mieux la faire l’après midi.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/consolation-lakes-trail

Nous avons aussi allongé un peu la découverte du lac Peyto par un petit sentier dans les arbres : https://www.alltrails.com/trail/canada/alberta/peyto-lake-panorama-overlook

Si on devait y retourner, on se lancerait probablement à l’assaut du Sentinel Pass…
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/sentinel-pass-trail
…. en passant par Eiffel Lake.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/eiffel-lake-trail

Le logement

HI Lake Louise Alpine Center, 203 Village Rd, Lake Louise, AB T0L 1E0
Cette auberge de jeunesse, de par son emplacement à Lake Louise, est idéalement placée pour visiter le parc national de Banff. Les chambres individuelles sont petites mais les tarifs avantageux pour Banff, les sanitaires bien entretenus et le calme de l’auberge en font un choix intéressant. Une cuisine est ouverte à tous et un restaurant est également disponible tout au long de la journée. Il est cependant régulièrement pris d’assaut. La voie ferrée passe à proximité du parking mais le passage des trains ne nous a jamais dérangés. Nous relogerions probablement ici si nous devions y retourner.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Lake Louise n’offre pas beaucoup d’opportunités pour faire des courses, il existe juste une petite supérette. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary.

Autour du Lac Louise

24 août 2022

C’est équipé de la tête aux pieds que nous partons enfin vers l’aventure. Notre première véritable journée débute aux aurores sur les rives du lac Louise, armés d’une tartine et d’un appareil photo. Au pied du grand hôtel, on guette le lever du soleil sur les parois rocheuses saupoudrées de neige à l’autre bout du lac. Bien sûr, dans des lieux si facilement accessibles en voiture, on est loin d’être seuls. Pourtant, il règne à ces heures un calme étonnant.

Dans le ciel sombre, un aigle pêcheur tournoie lentement au dessus des eaux turquoises et glacées. Il plane un bon moment avant de piquer vers la surface et de repartir avec un poisson coincés entre ses serres, presque sans éclaboussures. Sur la rive ouest, le petit chalet de location de canots ponctue le décor de quelques tâches de lumière.

Malheureusement, l’heure tourne et le ciel ne semble pas vouloir se dégager. Il faudra repasser pour tenter d’apercevoir une aurore flamboyante. Alors que les premiers canots longent la rive en silence, nous partons pour notre première randonnée en longeant l’autre côté du lac.

Au bout de quelques minutes, on se retourne vers l’immense hôtel du Château Fairmont, fièrement dressé sur les rives dans une ambiance à demi brumeuse. Puis d’un coup, le soleil transperce les nuages et colore le décor de lumières dorées, renforçant au passage l’étonnant bleu du lac.

Nous voici désormais arrivés aux portes de la plaine des six glaciers. Une pente plutôt douce nous entraine à travers une succession de paysages, tantôt rocheux, tantôt verdoyants. On serpente ainsi quelques kilomètres jusqu’à rejoindre un étonnant salon de thé intégré dans un chalet au milieu de nul part, posé au dessus d’un petit cours d’eau. De là, on perçoit parfois le craquement de la glace porté par le vent et le cri des pikas dissimulés dans la rocaille.

De la maison de thé, on rallonge un peu notre itinéraire avec un sentier grimpant sur une crête étroite et escarpée offrant un panorama sur le Mont Victoria et le col Abbot. Le calme et la fraicheur du matin sont incroyablement reposants et nous ne croiserons qu’une poignée de personnes jusqu’au glacier. En revanche, nous croisons nos premières bestioles. Les petits spermophile à mante dorée (oui c’est leur nom !) s’agitent autour de nous et un premier pika se fait remarquer !

On l’observe un long moment, traversant un champ de roches en courant à une vitesse folle, revenant avec des branchages plus grands que lui entre les dents, répétant encore et encore l’exercice sans faiblir. Les pikas sont des herbivores qui n’hibernent pas durant l’hiver. Ils s’agitent donc ainsi tout l’été pour faire des provisions de végétation et la stocker sous des rochers… Ne sont ils pas craquants ?

Nos pas nous entrainent ensuite vers le sommet du Big Beehive (littéralement la grosse ruche). Qui dit sommet dit grimpette… Pendant un moment qui parait long pour nos jambes rouillées, on serpente le long d’étroits virages dans la forêt, gagnant peu à peu de l’altitude. Arrivés en haut, on découvre le lac Louise en contre-bas, éclairé par un rayon de soleil qui faisait cruellement défaut le matin. la vue est impressionnante.

Quelques pas plus loin, c’est le lac Agnès, aux nuances plus sombres et plus profondes, qui se laisse découvrir. On le rejoint en descendant une pente raide et poussiéreuses. A cette heure, il fait bien plus chaud et une partie des randonneurs semblent vraiment souffrir dans l’autre sens. En les voyant, on remercie intérieurement le ranger du visitor centre et ses bons conseils !

Accompagnés des petits rongeurs, on rejoint gentiment les bords du lac Louise en déambulant dans la foret. Ils sont noirs de monde à notre arrivée. Devant le Fairmont, des instagrameuses se mêlent à des touristes endimanchés et aux randonneurs chargés de gros sac-à-dos. Certains se risquent à plonger dans l’eau (elle est vraiment gelée…) pendant que d’autres cherchent leurs meilleurs profils. Le mélange des genres surprendra sans doute les amateurs de montagne mais il n’aura vraiment rien enlevé à notre magnifique journée.

Le coup de cœur de Ptit Jo

L’arrivée au sommet du Big Beehive pour la vue sur les lacs Louise et Agnès

Coté pratique

Les activités

Parc National de Banff
Banff a été le premier parc national du Canada et est sans doute le plus visité avec quelques trois millions de visiteurs chaque année. Il propose de nombreuses randonnées et des points de vue parmi les plus célèbre du Canada. A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.
Les déplacements dans le parc sont parfois compliqués même en se levant tôt. Un système de navettes a été donc mis en place par le parc et les réservations anticipées sont largement conseillées : https://parcs.canada.ca/pn-np/ab/banff/visit/parkbus/louise

Combiné du Plain of Six Glaciers trail et Agnes lake trail en incluant le somme du Big Beehive
Une très jolie randonnée d’environ 11km qui traverse des paysages variés. on conseille de la faire dans le même sens que nous pour bénéficier d’une montée plus douce et profiter de l’ombre du matin sur la partie rocheuse. Ainsi, l’après midi se fait à l’ombre des sapins.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/lake-agnes-trail-to-plain-of-six-glaciers-trail-loop

Le logement

HI Lake Louise Alpine Center, 203 Village Rd, Lake Louise, AB T0L 1E0
Cette auberge de jeunesse, de par son emplacement à Lake Louise, est idéalement placée pour visiter le parc national de Banff. Les chambres individuelles sont petites mais les tarifs avantageux pour Banff, les sanitaires bien entretenus et le calme de l’auberge en font un choix intéressant. Une cuisine est ouverte à tous et un restaurant est également disponible tout au long de la journée. Il est cependant régulièrement pris d’assaut. La voie ferrée passe à proximité du parking mais le passage des trains ne nous a jamais dérangés. Nous relogerions probablement ici si nous devions y retourner.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Lake Louise n’offre pas beaucoup d’opportunités pour faire des courses, il existe juste une petite supérette. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary.

Une arrivée mouvementée

21 août 2022

Nous voilà parti pour notre 5e et dernier continent de cette année de voyage : l’Amérique. Pour l’occasion, nous avons choisi l’Amérique du Nord que nous adorons tout en visant une destination nouvelle… l’Ouest Canadien !

Notre voyage ne débutera cependant pas sous les meilleurs hospices : escale rajoutée, départ en retard, correspondance au pas de course et, à l’arrivée… pas de bagages. On les attend près de deux heures avant de nous diriger vers l’hôtel, résignés, sans aucune affaire ou presque.

22 août 2022

Toujours aucune nouvelle de nos valises. Aussi, en plus de faire nos traditionnelles courses alimentaires à Walmart, on cherche quelques objets de première nécessité et une tenue de rechange, histoire d’avoir le minimum pour tenir jusqu’au lendemain où nous espérons récupérer nos bagages. Nous n’avions en effet sur nous qu’un sac à dos rempli de matériel photo et un ordinateur, pas tout à fait l’équipement adéquat pour partir en montagne. Pourtant, une fois nos courses terminées, on file, confiants, vers le parc national de Banff. Pour nous remonter le moral, Banff nous accueille avec un ciel bleu un peu voilé et une large route filant entre montagnes et forêts. Le début des vacances ?

On choisit, pour notre premier arrêt, de visiter le Johnston Canyon auquel on accède par la jolie petite Bow River Parkway qui serpente entre les arbres. A notre grande surprise, le chemin piéton est très aménagé et longe la paroi rocheuse au-dessus des eaux agitées de la rivière. L’endroit est charmant et coloré : roches grises, mousses jaunes, sapins verts et eaux turquoise. On aboutit rapidement à une première cascade mais la beauté du décor est malheureusement un peu gâché par la foule.

Une petite grotte donnant sur la cascade fait l’objet d’une véritable file d’attente de touristes souhaitant se faire prendre en photo. Ils sont presque une cinquantaine à patienter le long du sentier. On poursuit notre balade en grimpant le long de la montagne et, tout de suite, la foule se dissipe. Enthousiastes, on ressert les lanières du sac à dos, prêts pour une randonnée de quelques heures… rapidement interrompue ! A peine une centaine de mètres plus loin, le sentier est fermé pour cause d’entretien. On repart donc un peu déçus vers la voiture, pourtant persuadés que le Johnston Canyon a beaucoup à offrir.

Avant de découvrir notre auberge, on s’arrête au Morant’s Curve, célèbre point de vue situé à quelques kilomètres de Lake Louise qui offre un joli panorama sur les Rocheuses Canadiennes et la Bow River. Au-delà de son paysage, ce point de vue est surtout connu pour le passage régulier des trains de marchandises qui serpentent au fil des méandres de la rivière, juste au-dessus de l’eau. Avec notre baraka du moment, le train ne montrera évidemment pas son nez ce soir-là. Pourtant, on apprécie vraiment cette petite pause au bord de l’eau.

Lake Louise est une toute petite ville majoritairement constitué d’hôtels en bois dispersés le long d’une route. Un mini centre commercial fait office de centre-ville et permet l’accès au visitor center. Comme toujours, on s’y arrête pour récupérer conseils de randonnées, des plans et surtout des informations sur les accès à certains sites, parfois très contraints dans Banff. Le ranger nous fournit toutes les informations nécessaires et nous oriente gentiment sur les horaires de navettes et tout en distillant de bons conseils de réservation. En dix minutes, nos prochains jours étaient planifiés !

On arrive enfin dans notre auberge de jeunesse, seul endroit financièrement accessible de Lake Louise où nous avons réussi à trouver une petite chambre pour deux. Elle est toute mignonne avec ces murs de bois, ses tables de pique-nique dans les arbres et son intérieur chaleureux. On s’y installe avec plaisir et on se pose enfin, plein d’espoir. Avec un peu de chance, nos valises seront là demain.

23 août 2022

Cette fois nous n’y croyons plus. La compagnie aérienne n’a aucune idée de la localisation de nos bagages, le temps est gris et froid et nous n’avons presque rien pour nous couvrir. Résignés, on repart vers Calgary en espérant trouver des vêtements chauds à un prix raisonnable. On reprend donc la route pour deux heures, on tourne une heure supplémentaire dans un décathlon providentiel et on revient sur nos pas, équipés avec le minimum pour tous les temps cette fois.

Sur le chemin du retour, on se laisse à nouveau tenter par le détour de la Bow River Parkway où l’on croise dans première bestiole entrain de rejoindre ses petits dissimulés dans les arbres puis, quelques mètres plus loin, nos premiers wapitis du séjour. Le sourire revient.

On tente donc de nouveau notre chance au Morant’s Curve et, cette fois, le grondement d’un énorme train de marchandises roulant sur les rails se fait entendre. Une imposante locomotive au rouge fané apparait dans les arbres suivie d’un nombre incalculable de wagons. Son passage dure longtemps, on perd le fil du compte tant le train est long. Cette fois, on espère que notre voyage commence vraiment !

Le coup de cœur de Ptit Jo

La jolie Bow River Parkway et son dernier point de vue sur le Morant’s Curve

Coté pratique

Les activités

Parc National de Banff
Banff a été le premier parc national du Canada et est sans doute le plus visité avec quelques trois millions de visiteurs chaque année. Il propose de nombreuses randonnées et des points de vue parmi les plus célèbre du Canada. A l’heure d’écrire ses lignes, les droits d’accès à la journée sont de 10.5$ par jour et par adulte et 21$ pour un groupe ou une famille.
Les cartes découverte Parcs Canada sont souvent intéressants à l’Ouest du Canada car elles reviennent à 72.25$ par adulte et 145.25$ par groupe/famille. Elles sont donc amorties pour environ une semaine de visites et valables toute une année.
Les déplacements dans le parc sont parfois compliqués même en se levant tôt. Un système de navettes a été donc mis en place par le parc et les réservations anticipées sont largement conseillées : https://parcs.canada.ca/pn-np/ab/banff/visit/parkbus/louise

Johnston Canyon Trail
Le trajet jusqu’aux chutes inférieures est vraiment rapide, environ 2.5 km. Nous n’avons malheureusement pas pu faire la randonnée en entier en raison de la fermeture provisoire du site.
Lien utile : https://www.alltrails.com/fr/randonnee/canada/alberta/johnston-canyon-to-ink-pots

Le logement

Comfort Inn & Suites South, 4611 Macleod Trail SW, Calgary, AB T2G 0A6
Nous n’avons pas vraiment pu profiter de tous les équipements proposés par cet hôtel et notamment de sa piscine avec toboggan et de son jacuzzi. En effet, sans valise, nous n’avions pas de maillots de bain. Les chambres sont cependant spacieuses et relativement bien équipés. Le petit-déjeuner est basique mais c’est le seul endroit où nous avons trouvé une machine à gaufres !

HI Lake Louise Alpine Center, 203 Village Rd, Lake Louise, AB T0L 1E0
Cette auberge de jeunesse, de par son emplacement à Lake Louise, est idéalement placée pour visiter le parc national de Banff. Les chambres individuelles sont petites mais les tarifs avantageux pour Banff, les sanitaires bien entretenus et le calme de l’auberge en font un choix intéressant. Une cuisine est ouverte à tous et un restaurant est également disponible tout au long de la journée. Il est cependant régulièrement pris d’assaut. La voie ferrée passe à proximité du parking mais le passage des trains ne nous a jamais dérangés. Nous relogerions probablement ici si nous devions y retourner.

Les repas

Compte tenu des tarifs généralement appliqués dans les Rocheuses, nous avons le plus souvent opté pour des repas dans les auberges. Lake Louise n’offre pas beaucoup d’opportunités pour faire des courses, il existe juste une petite supérette. Le plus pratique est de faire le plein de provisions à Calgary.