31 octobre 2018
Après un an d’attente, l’Islande est enfin là. Les ailes aux décors roses bonbon de notre avion fendent les nuages et la cote apparait après quelques heures de vol. Au dessus de l’eau, le ciel arbore ces teintes grisées presque orageuses qui donnent au paysage des couleurs si particulières. Un rayon de soleil fend les nuages et un arc-en-ciel salue finalement notre arrivée. Au bout des pistes, une ribambelle de monts enneigés achève de nous convaincre: l’Islande sera formidable.


Dans notre immense Škoda à pneus cloutés, on remonte vers Reykjavik tout en essayant de concilier la prise de photo avec la préservation de nos doigts dans l’air glacé. On aime les lumières, les rondeurs du paysage et les couleurs d’automne saupoudrées de neige. Il faut moins d’une heure pour arriver au centre de la capitale où nous attend notre chambre avec vue panoramique sur la ville. Le centre est plein de petits bâtiments de quelques étages aux murs colorés et aux intérieurs chaleureux. Au bout de la rue principale, l’étrange cathédrale, la Hallgrímskirkja, trône sur une place pavée.





Une rue prise au hasard nous entraine au bord de l’eau près du Sólfar, le voyageur du soleil, silhouette d’un bateau viking échoué sur l’horizon. Un peu plus loin, des étendues de cairns côtoient l’étrange Harpa, carrément futuriste avec ses milliers de parois vitrées.
On y passe un bon moment à gravir les étages pour gagner de nouvelles perspectives tout en jouant avec le plafond couvert de miroirs. Il ne nous faut que quelques minutes pour rejoindre la marina et ses boutiques de touristes croulant de macareux en peluche, de fées, d’objets viking et de décorations de Noël. Elles sont encerclées de restaurants bondé dont l’un, choisi au hasard, nous héberge pour la soirée avant de filer vers notre première expédition.







La nuit est tombée depuis longtemps sur Reykjavik lorsque nous repartons vers la cathédrale. Le froid aussi. On empile les épaisseurs à l’aspect et aux couleurs parfois hasardeuses avant de quitter notre cocon de chaleur. Un minibus nous récupère au bout de la Skólavörðustígur et file vers le Nord. Les lumières de la ville s’éteignent, les abords de la route se vident et nous roulons bientôt au milieu de nul part dans un paysage couvert de neige que l’on devine tout juste dans la nuit noire.
Le bus s’arrête, nous signifie la présence de « Northern Lights » et la quinzaine de voyageurs descend du bus en vitesse. Une forme blanche étrange éclaire le ciel face à nous. Un peu étonnés, on installe l’appareil photo et, après quelques secondes de pose, un ciel vert apparait sur l’écran. Si la météo est propice à l’observation d’aurores boréales, l’activité solaires n’est, elle, que très peu intense ce soir là. Nous ne verrons que ces lueurs blanches étranges dansant dans les paysages enneigées et glacés. Malgré les nombreuses photos, on reste un peu perplexes face à ces visions. Le rendez vous est donc pris: nous aurons notre revanche sur les aurores dans la semaine.
Coté pratique
Le logement
Thor Guesthouse – Skolavordustigur, Skolavordustig 16, 101 Reykjavik, Islande
Idéalement situées, les chambres sont très propres et la vue donne tout son charme à ce lieu. Salle de bain et cuisine à partager avec les quelques chambre du pallier. Petit déjeuner non compris.

Les visites
Aurores boréales: nous avons réservé une excursion aurores boréales en petit comité (et avec chocolat chaud !) via le site Guide to Iceland.
https://guidetoiceland.is/fr/reserver-islande-voyage/deluxe-aurores-polaires-en-minibus
Il n’est pas forcément indispensable de passer par une visite guidée pour voir des aurores. Lorsque l’on connait les signes à rechercher (voiles blancs dans le ciel) et les bonnes références météo (https://en.vedur.is/weather/forecasts/aurora/), on peut se débrouiller seul avec une voiture. Néanmoins, sans cette excursion, nous n’aurions sans doute pas été capable de reconnaitre les lumières blanches, annonciatrices d’aurores.
Les repas
Frederiksen Ale House, Hafnarstraeti 5, Reykjavik 101
Pourtant bien noté sur Tripadvisor, nous avons passé une nuit un peu difficile après le diner… erreur de parcours sans doute.