Alors que la descente de l’avion commence, les montagnes apparaissent au loin, bloquant les nuages à l’horizon. Le soleil se reflète à la surface du Guadalquivir et dans les quelques lacs formant de grandes étendues aussi claires que de la neige. Même depuis les nuages, l’aridité de cette partie de l’Espagne se devine pourtant. La terre est sombre, vallonnée et jalonnée de quelques bosquets d’arbres mais le paysage change à l’approche de l’atterrissage. De longues lignes droites découpent de grands champs, les premières villes apparaissent et les méandres du fleuve s’assagissent: Séville n’est plus qu’à quelques kilomètres.
29 Octobre 2016 – 12h et quelques 24°C à l’extérieur. Le soleil est radieux, les lunettes de soleil de sortie et les chapeaux vissés sur la tête: le séjour débute sous les meilleures auspices.
Le charme de Séville se révèle dès l’arrivée en centre ville: palmiers et orangers qui bordent les avenues, terrasses bondées, musique et ciel sans nuage. En attendant les clés de notre appartement, nous filons sur les rives paisibles du fleuve à la recherche du Mercado Del Arenal et d’un endroit où manger. Un peu déçus par le nombre d’étals fermés sur le marché, c’est finalement le Pompeia Café qui nous attire avec ses jus de fruits frais exotiques et ses paellas (sans parler de la mousse de canard et du digestif offert par la maison…).





Juste à côté, les arènes sont en plein ravalement mais les allés qui les entourent respirent le calme et sentent bon le jasmin. Les bâtisses blanches et jaunes préfigurent déjà des atmosphères que nous croiserons tout au long du séjour. Sur le chemin du retour, une mariée et toute sa famille traverse devant nous dans un défilé de calèches où les sabots des chevaux résonnent dans la rue.
Il faut se perdre dans les rues du centre pour se faire une idée de la vie andalouse. On découvre au fil des pas les premiers bars à tapas, les jambons suspendus au plafond, les affiches de flamenco, de tauromachie et les verres de vin qui s’entrechoquent. On se laisse aussi surprendre, en passant une porte, par des lieux à part comme la plaza del Cabildo. C’est d’ailleurs au détour d’une ruelle comme celle ci, juste à côté de la cathédrale, que nous attendent nos deux appartements dont les chambres donnent sur les toits de Séville et sa Giralda.




Après avoir déposé les valises, la petite troupe repart donc en direction de l’immense Parc de María Luisa complètement remanié pour l’exposition ibério américaine de 1929. On y entre par la Plaza de America où les enfants distribuent des graines aux oiseaux et jouent près des fontaines. De l’autre côté de la rue, le jardin des délices est lui quasiment désert.
On trouve ici le musée des coutumes et arts populaires et le musée d’archéologie dont les décors sont soulignés par la lumière douce de cette fin d’après midi. Des groupes de perruches se cachent dans les arbres et chantent joyeusement au dessus de nos têtes… quand elles ne laissent pas tomber dessus les fruits des palmiers !
La découverte du parc s’achève à la nuit tombante après avoir traversé des allées d’arbres centenaires, de petites places et de jardins. La foule se densifie un peu à l’approche de la célèbre Place d’Espagne qui nous émerveille au premier coup d’œil. Le jeu des colonnes, les bancs d’azulejos colorés et les reflets sur le canal donnent au lieu un côté magique. Un escalier immense nous attend dans la pénombre pour mieux observer l’ampleur de ce lieu. Les rambardes de bois sombres et les marches d’azulejos ne sont pas encore éclairées, les ombres des passants dansent sur les murs blancs, comme animées par les derniers rayons. A mesure que le soleil se couche, les lumières s’allument une à une près des canaux et dans les allées. De nouveaux détails, de nouvelles mosaïques et de nouveaux jeux d’ombres et de lumière se révèlent et la place semble s’éveiller peu à peu.





Il est bientôt temps de rentrer après une dernière balade dans le quartier de l’Ayuntamiento et de la Calle Sierpes où des musiciens animent chaque coin de rue pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Côté pratique
Trajet
Aéroport – centre-ville
– un tour de navette peut suffire. Navette EA, 4€ l’aller, arrêt Avenida Carlos IV Jardines del prado de San Sebastian
-le taxi coûte environ 25€, pratique quand on est plusieurs et pressés..
Logement
Apartamentos Mariano de Cavia. Un peu bruyant mais bien placé sur la Calle Mariano de Cavia
Restaurant
Pompeia Cafe, 12 Calle Adriano