Uda Walawe

27 mars 2022

Il fait encore nuit quand nous quittons nos tentes pour embarquer dans une jeep aménagée pour les safaris. L’ambiance silencieuse des premiers kilomètres sous le jour se levant doucement nous rappellent de bons souvenirs de Namibie et du Botswana. A l’entrée du parc national Uda Walawe, on s’inquiète un peu de voir les jeeps rangées le long de la route, attendant l’ouverture, et quelques vendeurs à pied proposer eau et chapeau. Heureusement, à peine l’entrée passée, chacun part dans sa direction et nous resterons quasiment seuls tout au long de la matinée.

Le jour est maintenant levé mais offre un ciel étrange, un peu blanc et brumeux. Rapidement, on aperçoit notre premier éléphant au bord d’un lac, occupé à s’arroser copieusement. Ces oreilles toutes roses et sa trompe parsemée de points clairs le rendent identifiable entre tous les éléphants de la réserve. D’autres se devinent dans les bois, plus farouches.

On croise également nos premiers paons dans les arbres, parfois franchement haut perchés, et des dizaines d’oiseaux de toutes sortes plein de couleurs. Les cris des paons résonnent régulièrement dans la broussaille, ponctuant le trajet à intervalle régulier. On en croise un, puis deux, puis dix et on arrête de compter tant ils sont nombreux. Aucun ne se décidera pourtant à faire la roue. Le parc, très boisé, offre un abri à de nombreux animaux plutôt discrets. Les cerfs se confondent avec leur environnement, les singes se dissimulent dans les hautes branches mais, finalement, on les observe assez facilement en étant un peu attentif.

Quelques carnivores occupent également les lieux. Le fameux léopard, toujours introuvable, mais aussi de petites mangoustes à la vivacité étonnante et aux dents sacrément pointues. On rencontre aussi, le chacal sri-lankais que l’on met un certain temps à identifier, caché dans les hautes herbes. Contrairement à celui que nous avions eu à l’Ecopark, notre chauffeur semble tenir à approcher les animaux de façon respectueuse et à nous garder loin des autres véhicules. On apprécie d’autant plus la balade qu’elle se fait dans des conditions sereines ou chaque rencontre est une jolie surprise.

On quitte le parc par une route surélevée bordée d’un côté par une jungle dense, de l’autre par un immense réservoir d’eau. Au bout de la route, des montagnes couvertes de verdure se dissimulent dans la brume. Ceux qui ne se dissimulent pas du tout en revanche sont les buffles, pas effrayés le moins du monde par cette route passante. Ils broutent effrontément sur les bas-côtés, traversant quand cela les chantent. À l’ouest du réservoir, la forêt prend le pas sur l’eau et une mince langue de terre grignote l’eau. On y découvre avec surprise tout un groupe d’éléphants déambulant tranquillement sur la rive.

Le petit déjeuner avalé au camp, on file vers l’Éléphant Transit Home pour l’une des plus jolies séquences de mignonnerie du voyage. Le centre recueille en effet les éléphants orphelins et blessés et les relâche dans le parc national une fois remis sur pieds, parfois au bout de longues années. S’il n’est pas possible d’approcher les animaux, il est en revanche possible d’assister à leur nourrissage depuis une plateforme et de visiter le centre d’information, plein d’anecdotes intéressantes. 

La scène ne dure pas si longtemps mais provoque assurément de larges sourires sur les visages. Les éléphants sont, par petits groupes, amenés d’une large prairie vers le cœur du centre où les attendent toutes sortes de branchages mais aussi d’impressionnantes rations de lait. A peine l’accès ouvert, on les voit trottiner en file indienne jusqu’à la nourriture, barrissant parfois d’impatience. On trouve ici des spécimens presque adultes mais aussi de tout jeunes éléphanteaux encore couverts d’un épais duvet. Si on ne peut s’empêcher d’avoir le cœur un peu serré devant leur nombre, on se laisse vraiment attendrir par ces scènes de vie touchantes. Pour tous ceux qui le souhaitent, une boîte est disponible à l’entrée pour les dons qui permettent de financer soins et nourritures pour ce refuge modèle au Sri Lanka.

Le plein de tendresse fait, Chin nous emmène doucement vers d’autres paysages et roule vers le Sud où mer et soleil nous attendent après une dernière étape animalière. On passera le reste de la journée dans notre hôtel, profitant d’un moment de pause avant d’entamer les derniers jours de notre voyage.

les animaux vus par Ptit Jo

Les éléphants du Sri Lanka (Elephas maximus maximus) n’ont que rarement des défenses. Les mâles qui en ont sont appelés tuskers.

Le macaque à coque (Macaca sinica) ont la peau du visage qui rougit avec l’âge.

Le cerf axis (Axis axis) coopère avec les entelles pour se nourrir : les entelles font tomber de la nourriture des arbres pendant que le cerf, aidé de son odorat, alerte en cas de danger.

Le guêpier d’Orient (Merops orientalis) est capable d’imaginer ce que son prédateur peut voir ou non, faculté partagée uniquement par les Hominidae

Le mâle paon bleu (Pavo cristatus) peut atteindre 2.25m en comptant la longueur totale de sa queue ! Il préfère courir plutôt que s’envoler.

La mangouste indienne grise (Herpestes edwardsii) vit le plus souvent en couple dans un terrier. Elle est curieuse et se retrouve souvent autour des villes.

Le chacal sri-lankais (Canis aureus naria) est essentiellement charognard. Il complète son alimentation avec des rongeurs, des œufs, des fruits ou des insectes.

Le buffle d’Asie (Bubalus arnee) passe une grande partie de son temps à se baigner dans les rivières et dans la boue pour se protéger des piqûres d’insectes

Coté pratique

Un voyage organisé

Notre voyage a été organisé par l’agence Shanti et plus spécifiquement par Noémi. A l’heure où nous sommes partis au Sri Lanka, en pleine période Covid, il était obligatoire de prendre une agence. Ce n’est sans doute pas indispensable si, comme moi, vous aimez organiser seul vos trajets. C’est en revanche confortable, notamment pour organiser les transports avec un chauffeur, bien plus rapides et pratiques que le bus et le train. Nous avons été suivis du début à la fin, ayant toujours quelqu’un à contacter sur la route en cas de problème. L’agence nous a également offert un bon moment de convivialité en fin de séjour et a su s’adapter à toutes nos demandes.

Le site: https://www.shantitravel.com/fr/voyage-sri-lanka

Les activités

Parc National d’Uda Walawe
Entrée 4000 LSK
Ouvert tous les jours de 6h à 18h
Seuls les chauffeurs de jeep agrémentés peuvent conduire dans les parcs nationaux. Il vous faudra donc passer par un prestataire dont le coût varie entre 5000 et 7000 LSK la demi-journée.

Elephant Transit Home, CRG8+MJF, C.P.D De Silva Rd, B427, Udawalawa, Sri Lanka
Entrée 500 LSK
Ouvert tous les jours de 8h à 18h
Nourrissage à 9h, 12h, 15h et 18h

Le logement

Blue Turtle Hotel, Kataragama Road,, Monaragala, 119/2 Tikiriwewa, Mahasenpura, 82600, Sri Lanka
Cet hôtel comme neuf est tenu par un couple de français, installés à quelques kilomètres seulement du parc national de Yala. Les chambres, spacieuses et climatisées, donnent sur une piscine entourée d’herbe, tout comme les espaces communs chaleureux et confortables. Des prestations de massage sont possibles à la demande. Un de nos logements préférés !

Les repas

L’hôtel sert des repas basés sur une carte occidentale proposant quelques assiettes locales que ce soit pour le diner ou pour le petit-déjeuner.

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