Au cœur du canyon de Su Gorropu

11 Mai 2017.

Notre seconde journée en Sardaigne s’annonce sous un ciel un peu voilé. Le soleil ne semble pas décidé à se montrer et le ciel vire au blanc. L’occasion de partir pour la plus grande randonnée de notre semaine et de profiter des températures relativement favorables.

Installés dans notre petite Yaris qui se prend pour une formule 1 à chaque démarrage, nous partons donc vers la SP125 réputée être la plus belle route de l’île. Mister Blue Sky dans les oreilles, on monte, on descend, on tourne, on croise de nombreux vélos et motos sur le trajet. Après une heure de route, Dorgali apparait au détour d’un virage sur les hauteurs. Il s’agit d’une petite ville dont on fait vite le tour avec ses deux rues principales. Son principal intérêt réside dans sa situation géographique, à quelques kilomètres seulement de Cala Gonone d’un côté et de Su Gorropu de l’autre. Juste avant l’arrivée au col de Genna Silana pour le départ, nous nous arrêtons sur le parking du camp de base Gorropu pour admirer le paysage.

Le chemin pour arriver au canyon traverse des paysages variés souvent bordés d’une végétation méditerranéenne. De petits lézards courent dans nos pieds au milieu de pousses de menthe sauvage, de fleurs, de romarin ou de petites herbes qui sentent la banane… Les roches roulent sous les pieds sur le chemin pour atteindre les zones boisées où le calme est seulement troublé par le crissement des chenilles dans des arbres qui, parfois, tiennent debout par magie.

A mi-chemin, on aperçoit les premières grottes qui se dessinent dans la roche et on réalise le chemin déjà parcouru… qu’il faudra remonter. Nous aurons besoin d’environ 1h30 pour atteindre le fond de la vallée et découvrir un petit cours d’eau circulant entre de grandes roches blanches polies. L’occasion d’une belle pause pique nique les pieds dans l’eau (après avoir vérifier l’absence de visiteurs indésirables) pour admirer le canyon.

Su Gorropu est la gorge la plus profonde de Sardaigne avec ses pans de montagnes atteignant 450 m d’altitude. Elle s’est formée grâce à l’érosion créée par de le Rio Flumineddu qui tient davantage du filet d’eau à cette période. Au-dessus de nos têtes, les immenses falaises calcaire du canyon impressionnent.

L’arrivée dans le canyon en lui-même fait elle aussi sensation. On nous explique à l’entrée le fonctionnement du lieu et les différents itinéraires possibles. Trois parties composent le chemin :

Le vert, évidemment le plus praticable

Le jaune, qui demande un peu plus d’agilité et de grimpe mais qui n’est pas insurmontable. Attention tout de même aux glissades involontaires.

Le rouge qui se perd dans le fond du canyon et dont l’exploration est conseillée avec un guide.

Au-dessus de nos têtes, la bande de ciel semble parfois bien étroite. Certains secteurs de la gorge ne sont d’ailleurs larges que de 4 mètres. Roches grises, roches ocres, roches blanches se mélangent dans une curieuse harmonie. Des îlots de verdures apparaissent ici et là et réussissent à s’implanter sur les parois abruptes. Un filet d’eau coule d’une roche couverte de mousse et d’arbustes et offre un rafraichissement apprécié.

Comme des enfants, on escalade les roches au pied des falaises majestueuses. On grimpe en crabe, on teste les itinéraires et on se laisse glisser avec plus ou moins de confiance sur le chemin du retour.

Nous revenons sur nos pas après un long moment pour retrouver la zone de pique-nique. Une source d’eau claire, largement bienvenue, nous attend à la sortie des rochers. Marquée par un petit drapeau sarde, on peut y remplir sans hésiter les bouteilles d’eau : testée et approuvée !

Les premières minutes de la remontée sont nettement moins amusantes. Les tronçons sont abrupts et les jambes tiraillent un peu. Les plus rapides remontent en un peu plus d’une heure, la plupart mettront entre une heure et demi et deux heures. De retour aux voitures, le vent souffle dans tous les sens. Le bar de motards voisin offre un refuge et un moment de repos propice aux échanges sur la randonnée. Nous repartons finalement vers Budoni, un peu fatigués mais ravis de l’effort accompli et, surtout, de belles images plein la tête.

Coté pratique

Les transports

Camp Base Gorropu:

Randonnée: se garer au col de Genna Silana sur la SP125 au kilomètre 183, face à l’hôtel Silana

Les visites

Canyon de Gorropu
Ouvert de début mars et au premier week-end de novembre de 9h à 19h, plus tard l’été. Tarif : 5 €.

Il existe deux autres solutions pour accéder au canyon (tout est précisé au camp de base):

Garer sa voiture sur le parking du Camp de base Gorropu, situé entre Urzulei et Orgosolo. Le camp propose l’aller-retour en jeep pour accéder au sentier, plus bas, qui mène au canyon. Il faut 20 minutes pour arriver en jeep au niveau du sentier puis 2h de marche pour arriver à l’entrée du canyon. L’aller-retour en jeep jusqu’au début du sentier qui mène au site : 25 € par personne. L’aller simple en jeep (souvent la remontée) : 15 € par personne.

ou

Suivre la route en direction de “Rio Flumineddu” et se garer au niveau des ruines du pont “Sa Barva ». Traverser la rivière par le pont de secours et suivre un sentier qui conduit à un portail indiquant l’entrée d’une zone protégée. Le sentier continue le long de la rivière jusqu’au canyon.

Un avis sur “Au cœur du canyon de Su Gorropu

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