Après plusieurs jours de froid et de grisaille, le soleil décide finalement de montrer le bout de son nez en ce 9 Mai, jour de départ pour la Sardaigne. Installés sur le côté gauche de l’avion, incontestablement le meilleur endroit pour voyager, nous remontons la Seine, survolons la forêt de Fontainebleau, la Bourgogne puis les Alpes aux sommets enneigés. La Côte d’Azur et ses bateaux pour la Corse se dessinent ensuite sous nos yeux qui cherchent déjà les côtes Corses et Sardes, dissimulées dans une légère brume. Après 1h30 de vol qui passe en un clin d’œil, Olbia apparaît finalement dans les lumières orangées d’un soleil couchant.



La récupération de la voiture est un peu mouvementée et notre GPS peine à s’accoutumer aux itinéraires en chantier. Nous arrivons donc de nuit à l’hôtel où nous passerons la semaine, déjà impatients de prendre la route.
Les rayons du soleil qui passent à travers le rideau nous réveillent de bon matin. Nous partons pour la première journée vers Alghero une fois les sacs à dos chargés de crème solaire, de guides et de l’appareil photo. Malgré la distance, la route passe vite. Elle est souvent vallonnée et bordée de genets et de cactus en fleurs, de champs d’oliviers ou des petites forêts de chênes lièges.




L’arrivée en ville nous refroidit un peu. Les abords sont essentiellement constitués de bâtisses en béton sans aucun charme. Pourtant, en partant à la recherche d’un parking le nez au vent, on se retrouve dans les ruelles étroites et pleines de cachet du centre. Les rues sont pavées et fleuries, le linge sèche aux fenêtres et la ville s’est parée de rose et de roues de vélo pour célébrer le 100e tour d’Italie. En passant devant les premières boutiques, les présentoirs chargés de corail rouge, typique de la région, nous attirent. En bons touristes, on se laisse aller à observer les colliers de coraux aux nuances changeantes et les quantités de bracelets qui s’accumulent sur les présentoirs.




En passant d’une ruelle biscornue à l’autre, nous nous retrouvons finalement sur le front de mer pour une balade au sommet des remparts. Ponctués de tours et de quelques catapultes, ils présentent aussi de jolies terrasses de restaurants. Accoudés aux larges pierres, on regarde un moment les voiliers et l’eau turquoise qui s’agite. Après avoir déambulé encore un moment dans les ruelles pleines de jeu d’ombre et de lumière, nous revenons vers le port pour grignoter un sandwich face aux bateaux.
Nos repas avalés, direction Capo Caccia: une presqu’île calcaire aux falaises de près de 200m de haut située à une petite quarantaine de minutes en voiture d’Alghero. Les panoramas croisés sur le chemin nous dépaysent pour de bon, l’air de la mer s’engouffre dans la voiture et le soleil chauffe. On repère les eaux turquoises et les petites plages en passant, ravis de l’absence de monde en cette saison. Le parking pour la grotte de Neptune est situé à l’extrémité du cap, au sommet d’une petite route qui offre de jolis point de vue sur le golf des nymphes.
Pour atteindre la grotte, il faut emprunter un escalier spectaculaire et descendre environ 650 marches à flanc de falaise. Les vagues cognent sur la roche en contrebas et quelques bateaux longent la cote afin d’amarrer directement dans le creux de la falaise. A l’approche de la mer, les barrières sont rongées par la rouille et l’air frais de la grotte contraste avec la chaleur des premières marches baignées de soleil. On achète nos billets parmi les passagers du bateau (censés être prioritaires pour la visite) avant de suivre le guide dans les profondeurs de la grotte.
L’intérieur est formé de salles aux colonnes de stalactites et de stalagmites plutôt impressionnantes entourant un lac d’eau salée central. La visite se fait à la file indienne dans des allées étroites, guidé par un italien à l’accent anglais un peu chantant. L’arrivée des bateaux amènent des groupes relativement importants et la foule est assez dense même en cette saison, les derniers de la file n’entendent sans doute pas grand chose. La découverte de la grotte est sympathique mais pas forcément éblouissante lorsqu’on a déjà visité des lieux similaires. une grande part de l’intérêt du site tient donc au chemin d’accès original et creusé dans la roche. Il nous faudra environ 10 minutes pour remonter sans flâner jusqu’au parking.
La journée se termine par un peu d’escalade près des falaises de Capo Caccia survolées par des nuées d’hirondelles. Il est déjà temps de retourner vers Budoni, le nez dans les guides de voyages pour préparer la journée suivante.



Coté pratique
Le logement
Club Marmara Sporting, Porto Ottiolu, 08020 Budoni
Les bungalows datent un peu mais sont très propres et les buffets sont relativement variés. En revanche la piscine n’est pas chauffée. Le club est relativement éloigné des points d’intérêt, la voiture est donc largement conseillée.
Les transports
Alghero : Se garer Via Giuseppe Garibaldi
Les repas
Focacceria Milese, 11 Via Giuseppe Garibaldi, 07041, Alghero
Pour grignoter un focaccio face au port
Les visites
Grotte de Neptune
Parco Naturale Regionale di Porto Conte, Località Capo Caccia, 07041 Alghero
Ouvert de 9h à 19h, 13€. Attention les arrivées en bateau sont prioritaires pour la visite
Le shopping
Bottega del Corallo, Piazza Civica, 3/1, 07041 Alghero