Candem

11 mars 2023

Camden est, sans le moindre doute, mon quartier préféré de Londres. Univers éclectique, coloré, artistique et un peu alternatif, on y trouve tout ce que l’Angleterre a de plus décomplexé.

Installé au bord des canaux menant au Regent’s park, le quartier a d’abord été un lieu important de stockage de marchandises arrivant par bateau. On le voit d’ailleurs à plusieurs reprises dans la série Peaky Blinders dans laquelle Alfie Solomons a monté un empire entre ces entrepôts de briques. A la fin de l’ère industrielle, Camden Town est devenu un lieu de rencontre pour les adeptes des cultures alternatives. Pendant longtemps, de nombreux punks, gothiques et skinheads ont ainsi vécu à Camden Town.

Malgré une évolution nette depuis quelques années et l’apparition de grandes chaines dans les rues, c’est encore aujourd’hui un haut lieu des communautés punk, goth et emo, surtout le soir, lorsque des concerts se jouent un peu partout. Bref, de quoi laisser présager une balade colorée !

La visite commence dès la sortie du métro où des stands de bubble waffles croulant sous les sucreries nous accueillent. Juste derrière, l’Inverness market propose des stands de bric-à-brac et de vêtements de toutes sortes, qu’on ne croise généralement pas partout. Leur robes gothiques me font de l’œil pendant que d’autres regardent avec envie les vestes en jean customisées. On y trouve aussi des articles plus communs à des tarifs généralement intéressants… et négociables 😉

La rue principale donne vraiment le ton de la matinée ! Ici, les façades sont toutes plus extravagantes les unes que les autres, mettant en scène dragon, éléphant, chaussures à piques, anges déchus et sorciers volants. L’intérieur des boutiques vaut souvent le coup d’œil également : magasins de souvenirs croulant sous les articles bariolés, tatoueurs, perceurs, encens, chapeliers ou encore vendeurs de chaussures.

Des chaussures, il y en a de toutes les sortes dans les boutiques de Camden : un artiste crée à la demande des Converses en les peignant à la main, une autre échoppe se spécialise dans les plateformes gothiques tandis qu’une dernière vend d’improbables bottines où figurent Tom et Jerry. Face à une telle tentation, je finis par craquer pour une paire de docs aux roses brodées… So british !

Camden est aussi un lieu prisé des artistes, notamment ceux de street art, qui s’expriment un peu partout autour de la rue principale. Les fresques changent régulièrement et il ne faut pas hésiter à faire quelques détours pour toutes les découvrir !

Au bout de la rue, on arrive dans le marché en lui même, cœur battant du quartier avec ses univers multiples. Les abords du canal sont plutôt tranquilles, proposant essentiellement de l’artisanat comme on pouvait en trouver à l’Apple Market de Covent Garden.

En revanche, directement sur la rive, se trouve un immense food court où toutes les cuisines du monde sont représentées. Des dizaines de stands d’où s’échappent fumées et odeurs alléchantes s’entremêlent dans un joyeux bazar. Tout est tentant, on en fait le tour trois fois avant d’arriver à se décider… sur la commande de plusieurs plats à partager !

Le ventre plein, on s’embarque désormais au cœur du dédale d’allées qui constitue le marché. Nos pas nous mènent d’abord au Stable Market, installé dans d’anciennes écuries. On y trouve surtout du matériel rétro, des articles de collection et des antiquités dans un décor relativement bien conservé.

Sous les arcades, des magasins plus imposants se sont installés. On y trouve des boutiques de créateurs et tout un tas de gadgets ou vêtements rigolos, punk, hippie ou tout droit sortis des années folles. Touriste et locaux s’activent également dans les friperies, les disquaires et les magasins de déco.

Dehors, les allées pavées tournicotent entre les bâtiments de briques. On y trouve le magasin le plus célèbre du quartier : Cyberdog, un magasin complètement loufoque et difficile à décrire. Sur fond de techno et de lumières clignotantes, des gogos danseuses se trémoussent sur les parois dans des tenues loufoques. A l’intérieur, on trouve des tenues aux formes et aux couleurs déconcertantes, brillant parfois dans le noir…

C’est sur cette visite que l’on conclut non weed-end à Londres, capitale pleine de vie et bariolée dans laquelle il fait toujours bon flâner. Les années passent mais on ne se lasse vraiment jamais de cet endroit !

Le coup de cœur de Ptit Jo

Les anciennes écuries de Camden et leur parquet qui craque

Coté pratique

Le logement

Un logement très bien placé comprenant deux chambre et un canapé lit. Dans l’ensemble, il est plutôt agréable mais manque un peu de vaisselle et d’équipements.
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Les repas

Le choix ne manque pas sur le food market de Camden, on en a testé plusieurs mais notre coup de cœur est Curries no worries, un super stand indien plein de saveurs avec option végétarienne.

Notting Hill et Twickenham

11 mars 2023

Notting Hill résonne comme un incontournable pour les amateurs de romance anglaise mais c’est surtout un quartier coloré de la capitale, grouillant de monde le vendredi et le samedi, jours de brocante. Nous voilà donc partis un samedi matin pour gouter à l’ambiance réputée de ces quelques rues.

En sortant du métro, on est rapidement happés par un flot de visiteurs. En suivant le mouvement, on foule rapidement Portobello Road, cœur du quartier où cafés, brocanteurs, antiquaires et vitrines bigarrées se côtoient. Entre deux maisons de briques, on trouve des façades bariolées et des portes colorées pleines de charme. Dans les jardins, les magnolias commencent à fleurir et donnent des airs de printemps à cette jolie matinée de mars.

En descendant la rue, le nombre de boutiques augmente mais c’est surtout Alice’s Shop qui attire notre attention. Temple du bric-à-brac bien dans son jus, elle rend hommage à Alice au Pays des Merveilles : sa devanture ferait d’ailleurs référence à la reine de cœur. Beaucoup plus sympa, c’est l’adorable Paddington qui nous accueille au côté d’un portrait en noir et blanc de la Reine. A l’intérieur, il y en a partout, dans le moindre recoin, du sol au plafond. On peine même à avancer de peur que tout s’écroule avec un coup de sac. Le patron a d’ailleurs bien compris le truc et n’hésite pas à demander au client quel est l’objet de sa venue… avant de s’enfoncer dans un dédale de bibelots, à la recherche d’un article correspondant.

Le marché de Portobello commence alors. Les devantures s’enchainent et on se perd entre les boutiques dont certaines sont étonnamment profondes ! Antiquités et seconde-main laissent peu à peu place à un marché plus classique où fruits, légumes, miel et petits artisans s’exposent. Entre la foule, la musique et les odeurs émanant des stands de street food, on finit par ne plus trop savoir où on en est. Pas de doute, le quartier vit intensément le weekend !

Pourtant, en quittant la rue principale pour les artères perpendiculaires, le calme revient assez vite. On découvre alors de jolies maisons, tantôt classiques, tantôt pleines de couleurs, auxquelles on accède par quelques marches. Cette partie de Notting Hill est essentiellement résidentielle et contraste vraiment avec le début de la balade. On passe un bon moment dans les rues, observant les maisons, jetant un œil par la fenêtre pour deviner leurs aménagements, se surprenant à choisir celle qui peut être, dans un autre monde, pourrait être la notre.

On quitte la romance et la délicatesse des comédies romantiques pour un tout autre univers : le rugby !

Si vous vous demandiez comment nous en étions venus à choisir le mois de mars pour visiter Londres (il faut bien admettre que c’était incongru…), voilà la réponse : le crunch. Sans doute le plus attendu des matchs du tournoi des 6 nations, cette rencontre Angleterre- France se sera fait désirer. Nous devions initialement y assister en 2021 mais, Covid oblige, il nous a fallu renoncer. Peu importe, cette fois, nous y sommes et la Marseillaise résonne dans cet immense stade de plus de 80 000 personnes.

Aux abords du stade et dans les transports, les Anglais nous regardent, amusés, arborant nos couleurs bleu blanc rouge. Avec fair-play, ils nous gratifient souvent d’un « Allez les blue » amical, bien que persuadés que la chance sera de leur côté. Pourtant, à peine le coup d’envoi donné, les Français offrent un véritable festival à ceux qui, comme nous, auront réussi à traverser la Manche. Au bout d’un quart d’heure, les Anglais dépités commence à baisser le son et à noyer leur chagrin dans la Guinness. A la mi-temps, les chiffres tombent : la France n’avait pas marqué 25 points à Twickenham depuis 1972… allez les bleus !

L’attente aura finalement valu la peine car, sous nos yeux, le match du siècle vient sans doute d’avoir lieu. Le XV de France s’imposera finalement 53-10 en mettant fin à une série de 17 années de défaite sur les terres anglaises, explosant au passage tous les records. Les Français exultent, les Anglais s’inclinent avec classe, nous promettant avec humour de régler ça lors de la prochaine coupe du monde…

Sport ou romance, l’Angleterre est décidément belle !

Le coup de cœur de Ptit Jo

Les magnifique maisons de Elgin Crescent

Coté pratique

Le logement

Un logement très bien placé comprenant deux chambre et un canapé lit. Dans l’ensemble, il est plutôt agréable mais manque un peu de vaisselle et d’équipements.
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Les activités

Pour observer les jolies maisons de Notting Hill, vous pouvez vous rendre à :

  • Lancaster Road
  • Elgin Crescent
  • Denbigh Terrace
  • Hillgate Place
  • Callcott Street