27 juillet 2019
Après une nouvelle journée de route mouvementée pour cause de grève nationale, nous voici arrivés à Cusco porte d’entrée sur la vallée sacrée, perchée à 3400m et ancienne capitale de l’Empire Inca. Cusco, on l’attendait, plus que les autres. Elle soufflait doucement à nos oreilles un refrain d’éternité. Cusco, un nom comme une ouverture sur un autre monde, une autre culture, une histoire ancienne et mystérieuse. Autant le dire tout de suite, on l’a adorée.
On a aimé son architecture douce et ancienne préservée malgré une réelle modernité. On a aimé ce curieux mélange des genres et ces bâtiments mixant les cultures. On a aimé son animation tranquille et ses ruelles rassurantes.
Par chance, on loge en plein centre-ville et on marche, beaucoup. D’abord jusqu’à la place d’armes, immense et agitée, parée d’arches en pierre et de balcons de bois finement travaillés. Au centre, une grande étendue de vert et de pavés abrite de nombreux bancs et des dizaines de drapeaux flottants dans les airs.
Puis, plus loin, on découvre le quartier de San Blas. Anarchique et délicat à la fois, il grimpe sur les hauteurs de la ville à coup de ruelles étroites et pavées et d’escaliers improbables. On trouve au fil des pas des tas de restaurants où toutes les cuisines du monde sont représentées, des bars animés et des boutiques surchargées de laine, de pompons et de couleurs vives. Il fait bon s’y perdre, sans autre but que d’apprécier le décor.








En poursuivant l’ascension par des volées de marches toujours plus longues, nous arrivons finalement au Cristo Blanco qui domine la ville de sa hauteur. Tout en recherchant notre second souffle, porté disparu à cette hauteur, on observe des rangées de toits s’étendant à perte de vue, gravissant les collines dans toutes les directions. Tant qu’on est sur les toits, sachez qu’on y trouve souvent les taureaux de Pukara. Toujours en couple, la tradition veut que, par leur bravoure, ils défendront le foyer et le bétail, apporteront la prospérité tout en protégeant la maison contre les tremblements de terre ou toute autre maléfice… En bons touristes, on en a ramené deux, baptisés Veri et Sure pour l’occasion… sait-on jamais ! 🙂
En revenant finalement sur nos pas, on arrive un peu par hasard dans la rue Hatun Rumiyoc qui abrite une curiosité locale : la piedra de los doce ángulos. Symbole d’un savoir-faire étonnant, elle présente malgré ses douze angles un emboitement parfait avec ses voisines. Tout est réglé au millimètre et il est aujourd’hui encore impossible de passer une lame entre deux blocs… la balade s’achève au marché San Pedro abrité sous une halle construite par Gustave Eiffel ! Stands de fruits et de légumes débordants, épices de toutes sortes, fleurs, fromages et viandes sans doute encore inadaptées à nos estomacs un peu fragiles…. Tout y est !









Le lendemain, sur les hauteurs de Cusco, nous partons pour notre première approche de l’histoire du pays. Sacsayhuamán dont le nom signifie « faucon satisfait », est à la fois une forteresse inca et un édifice religieux dédié au Soleil.
Au milieu d’une plaine à l’herbe jaunie, d’immenses blocs de pierre forment d’imposantes murailles. Les blocs aux formes variées s’imbriquent les uns aux autres dans une géométrie parfaite, contrastant avec l’aspect tout en rondeur de la pierre. Fatalement, en avançant entre ces murs, on se demande comment un peuple aux moyens techniques limités a pu se lancer dans un tel projet. Près de 10 000 ouvriers auraient été nécessaires à l’achèvement de la structure, taillant et transportant d’imposants mégalithes pendant une cinquantaine d’années. Comme pour les Égyptiens et beaucoup d’autres civilisations, des doutes subsistent encore aujourd’hui sur la méthode utilisée par les incas pour déplacer de pareils blocs.
Le site n’est aujourd’hui plus que l’ombre de celui qui avait été érigé plusieurs siècles auparavant, ébranlé par le temps mais surtout par l’arrivée des Espagnols ayant allégrement pioché dans cette immense réserve de pierres et de richesses. De grandes tours recouvertes d’or et d’argent auraient en effet orné le sommet de la cité jusqu’au XVI siècle…. de quoi plonger dans les mythes et légendes pour toute la matinée.







Sur le chemin du retour, on s’autorise une petite pause lama dans un atelier de tissage ouvert sur une ferme où toutes les espèces d’alpagas, lamas et vigognes sont représentées. Tout en distribuant le repas, on sourit devant les petits jeunes effrontés autant que devant les paisibles adultes à la coupe improbable. C’est aussi ça le Pérou !



Le coup de cœur de Ptit Jo

Déambuler dans les ruelles du quartier de San Blas pour une balade entre charme et renforcement musculaire !
Coté pratique
Les activités
Le boleto turistico, 130 PEN
Valable pour une durée de 10jours, il donne accès à de nombreux sites touristiques:
– dans la vallée sacrée: Chinchero, Moray, les ruines d’Ollantaytambo et celles de Pisaq
– dans la région de Cuzco: Puca Pucara, Tipo, Tambomachay, Pikillacta et Sacsayhuaman
– dans la ville de Cuzco: les musées d’art populaire, d’art contemporain, d’histoire régionale et de Qoricancha, le monument de Pachacutec, le centre Qosqo de musique et danses typiques
Le billet est vendu à l’office du tourisme ou à l’entrée de chaque site.
Le logement
Hôtel Amerinka, Calle Marques 272, Cusco
Des chambres spacieuses, un bon petit déjeuner et un emplacement parfait.
Les repas
Le Buffet Francés, Carmen Alto 219 San Blas, Cusco
Pour une raclette andine accompagnée de charcuterie locale !
Granja Heidi, Cuesta San Blas 525 2nd Floor, Cusco
Un restaurant de qualité dans un cadre charmant
Crêperie Backpacker La Bo’M, Calle Carmen Alto 283. San Blas., Cusco City Centre
Pour le plaisir de manger des crêpes bretonnes à l’autre bout du monde dans une ambiance baba cool.
Jack’s Cafe, Choquechaka 509, Cusco
Une référence que nous n’avons pourtant pas apprécié particulièrement.
Papachos, Portal de Belen 115 Plaza de Armas, Cusco
Un restaurant à l’étage donnant sur la place des armes. Une cuisine à base de frites et de burgers, bien utile pour se remettre de nos émotions.